CT2MC lance un modèle aquatique
# Production et distribution d'énergie

CT2MC lance un modèle aquatique

S'abonner

La filière "drône" représente plus de 400 000 unités vendues en France en 2016, un secteur en phase de croissance, grâce notamment à une réglementation mise en place dès 2012.
Focus sur CT2MC, une société savoyarde qui a triplé ses effectifs en 3 ans.

— Photo : Marie Lyan

Spécialisée dans les matériaux composites et l’électronique, la société d’ingénierie savoyarde CT2MC (Le Bourget-du-Lac) fondée par Olivier Le Méraux (de 5 salariés en 2014 à 14 en 2017 // dernier CA communiqué en 2014 : 150.000 euros) vient de lancer son nouveau drone aquatique, Spyboat, à l’issue d’un co-développement réalisé avec la Division technique générale (DTG) d'EDF basée à Grenoble.

Plus compact que les versions précédentes, il s’agit du troisième modèle de sa gamme.
« Les drones ne sont pas réservés au seul domaine aérien. On parle de drone aquatique car ils utilisent le même système genre de propulsion qu’un appareil aérien, et fonctionnent aussi en mode autonome, selon un parcours établi », précise Olivier Le Meaux, président-fondateur.

L’idée ? Se positionner, grâce à un système léger et peu encombrant, comme une alternative aux bateaux ou aux plongeurs pour réaliser des inspections visuelles et des prélèvements d’eau en zones contraintes. « La sur-coque stérile permet d’aller étudier des lacs sentinelles ou des zones polluées sans risque de contamination », souligne Olivier Le Meaux.

L’ambition : commercialiser 50 modèles

Les principaux clients visés sont à la fois des grands groupes comme EDF, ou des bureaux d’études, sociétés de prestation de services. EDF utilise par exemple le drone Spyboat dans le cadre du programme « Une rivière, un territoire » afin d’inspecter les barrages et réaliser des comptages au sein du milieu aquatique.

« D’autres co-développements sont en cours pour le secteur de la défense », glisse le fondateur.

Si la société de 14 salariés reste discrète sur son chiffre d’affaires - qui atteignait 150 000 euros pour 5 salariés en 2014 -, elle vise à commercialiser 50 modèles de ce nouveau drone annuellement. « Face à nous, nous avons des sociétés américaines, asiatiques ou européennes, mais qui utilisent d’autres technologies comme les catamarans immergés ». Par ailleurs, « d’autres co-développements sont en cours pour le secteur de la défense », glisse le fondateur.

Créée en 2012, CT2MC vient de doubler la surface de ses locaux en s’installant sur un nouveau site comprenant des bureaux et un atelier de production au Bourget-du-Lac. Elle étudie la possibilité de s’installer prochainement au Canada pour desservir le marché nord-américain.

# Production et distribution d'énergie