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160 millions d'euros pour la nouvelle usine d'incinération d'Athanor
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160 millions d'euros pour la nouvelle usine d'incinération d'Athanor

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160 millions d’euros. L’enveloppe destinée à la modernisation du site d’Athanor, près de Grenoble, incarne le volontarisme politique de Grenoble-Alpes Métropole, soucieuse d’optimiser le traitement et la valorisation des déchets, mais aussi de mutualiser les moyens avec d’autres collectivités.

— Photo : DR

Propriété actuelle de Grenoble-Alpes Métropole et gérée jusqu’à fin 2019 par la Compagnie de chauffage intercommunale de l’agglomération grenobloise, l’usine d’incinération d’Athanor située à La Tronche sera reconstruite à l’horizon 2024 tandis que le centre de tri des déchets attenant sera modernisé. Montant total du projet : 160 millions d’euros, dont 138 millions pour la reconstruction et 22 millions pour la modernisation. Cet investissement peut sembler particulièrement important à l’heure où les budgets des collectivités territoriales se resserrent et où les délégations de service public tendent à se multiplier.

Objectifs : réduire le volume de déchets résiduels, augmenter le tonnage de déchets à recycler, suivre respecter l'évolution réglementaire, sept collectivités du Sud-Isère ont décidé de s’allier. Ainsi, Grenoble-Alpes Métropole, le Grésivaudan, le Pays Voironnais, Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, la communauté de communes de l’Oisans, la communauté de communes du Trièves et la communauté de communes de la Matheysine – soit 263 communes et plus de 700 000 habitants – se sont regroupés autour de ce projet : repenser collectivement le traitement des déchets, mutualiser les moyens et remédier à la fermeture de plusieurs usines d’incinération sur le territoire régional.

A la clé : sécurisation et autonomie

Si le schéma le plus courant consiste, pour les collectivités, à confier la gestion de leurs déchets à un opérateur privé et donc à dépendre des fluctuations du marché, le groupement composé des sept entités précitées permettra au contraire de conclure des marchés en commun, de conserver une autonomie totale en matière de déchets, de maîtriser le nombre d’usines d’incinération sur le territoire et, pour chacune des collectivités, de garder la maîtrise de ses missions et compétences – le groupement n’ayant pas de personnalité morale. Par ailleurs, la mutualisation permet de sécuriser le budget en s’émancipant des variations de prix pratiqués par un gestionnaire privé et en exerçant une gouvernance collective. L’investissement de 160 millions d’euros répond ainsi à une volonté de modernisation de la vie publique et à une maîtrise des coûts à long terme.

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