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Vivoka met au point un générateur d'assistants vocaux
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Vivoka met au point un générateur d'assistants vocaux

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Déjà lauréate d’un appel à projets pour équiper les bornes interactives des Aéroports de Paris, la start-up messine Vivoka, spécialisée dans la reconnaissance vocale pour les professionnels, lance son premier générateur d’assistants vocaux. Après trois ans de recherche, ce logiciel doit permettre à une entreprise de concevoir sa propre interface vocale.

Après trois ans de recherche, la start-up messine Vivoka lance son premier générateur d'assistants vocaux destiné aux entreprises — Photo : © Vivoka

« Il pourrait bien s’agir de notre produit phare », prévient William Simonin. Le PDG de Vivoka planche déjà sur les débouchés éventuels de sa dernière innovation : le VDK ou Voice Development Kit (Kit de développement vocal). Il s’agit d’un logiciel réunissant une trentaine de technologies liées à la raison d’être de Vivoka : la reconnaissance vocale.

Grâce à cette boîte à outils, le cofondateur de cette start-up messine, née en novembre 2015, espère attirer un maximum d’entreprises qui cherchent encore leur voix. « Cela peut intéresser du monde, explique-t-il. Du fabricant de casques audio au développeur de robots intelligents, en passant par l’installateur d’interrupteurs. Bref, tous ceux qui aimeraient intégrer la commande vocale dans leurs produits ».

Intelligence artificielle

Selon William Simonin, ce VDK « permet de concevoir simplement sa propre interface » en piochant parmi différents modules. Ces derniers sont issus des principaux fournisseurs mondiaux du secteur : Acapela, Nuance ou encore son spin-off automobile Cerence reconnu pour ses commandes vocales à l’intérieur des voitures.

Concrètement, si un fabricant de casque audio souhaite que son produit réagisse à la voix (pour mettre sur pause ou augmenter le volume sans rien toucher), il peut décider d’intégrer un assistant vocal. « Soit il demande à Google mais dans ce cas-là, il faut avoir des notions de codage informatique et ce n’est pas toujours facile à mettre en place, estime William Simonin. Soit, il fait appel à un intégrateur qui s’occupe de compiler les technologies nécessaires. Avec notre logiciel, plus besoin de passer par un tiers : l’intelligence artificielle mâche le travail et l’entreprise peut concevoir son assistant de A à Z ». Encore faut-il souscrire une licence dont le versement est reversé à Vivoka et au fournisseur sélectionné.

Commercialisation accélérée

Cela fait trois ans que les ingénieurs mosellans travaillent sur ce nouvel outil. Il est actuellement testé par une dizaine de clients internationaux (plus d’une trentaine de langues sont disponibles). Ces derniers ont accepté d’essuyer les plâtres et de pointer du doigt la moindre difficulté de prise en main. « Certaines entreprises mettent plusieurs mois à installer ce genre d’assistant vocal. Notre objectif est de réduire ce temps de création en dessous de 30 jours ». À l’issue de cette ultime phase de test, la start-up messine (25 salariés) accélérera sa phase de commercialisation.

En outre, la pandémie pourrait bien conforter le positionnement de Vivoka sur le marché international de la reconnaissance vocale. Pour réduire les risques de contaminations, les demandes d’interfaces sans contact se multiplient. Début juin, la start-up lorraine avait d’ailleurs remporté un appel à projets lancé par les Aéroports de Paris pour équiper ses ascenseurs et ses écrans de commandes vocales. « Même si le secteur aérien peine à redémarrer, le projet suit son cours, confie William Simonin. Nous travaillons aujourd’hui sur la façon dont on peut intégrer notre reconnaissance vocale aux bornes des aéroports pour imprimer son billet ou étiqueter ses bagages ».

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