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Un déménagement à deux millions d'euros pour Menuiserie Vibrac
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Un déménagement à deux millions d'euros pour Menuiserie Vibrac

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Alban Vibrac, le dirigeant de la société Menuiserie Vibrac basée à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) met deux millions d’euros sur la table pour déménager dans des locaux trois fois plus grands et installer de nouvelles machines à commande numérique.

En s’installant à Bois-de-Haye, la société Menuiserie Vibrac dirigée par Alban Vibrac disposera d’un terrain de 4 200 m² contre 1 200 actuellement — Photo : Lucas Valdenaire

Du bois et des cartons. La société Menuiserie Vibrac, installée à Maxéville près de Nancy (CA : 5 M€ ; effectif : 30 dont une dizaine d’intérimaires), prépare son déménagement depuis un an. "Nous sommes trop à l’étroit, explique le dirigeant et président de la fédération du BTP Meurthe-et-Moselle Alban Vibrac. L’été dernier, nous stockions encore sur le parking." Après quatre agrandissements successifs, les murs maxévillois sont désormais poussés à leur maximum : 600 m² de bâti sur 1 200 m² de terrain. Pour voir enfin plus grand, il faut quitter les lieux désormais en vente. Destination : Bois-de-Haye, à 15 kilomètres, dans les locaux de l’ancienne imprimerie Serica. La surface de terrain y sera multipliée par trois. Mais avant de s’installer, il faut réhabiliter les lieux. Le chantier, démarré en janvier 2021, prendra fin en décembre. Coût total de l’opération : 1,5 million d’euros.

Soutien du plan de relance

À cet investissement sur 15 ans, Alban Vibrac a décidé d’ajouter 500 000 euros d’équipements neufs dont une chaufferie à 150 000 euros, une scie à plat numérisée et une machine à commande numérique pour les découpages et les usinages particuliers. "Il faut bien devenir attractif, sourit le dirigeant lorrain. Il faut qu’on donne l’envie de venir chez nous. Si on a une belle entreprise avec de l’espace et des équipements à commande numérique, c’est quand même plus vendeur. Mais nous gardons aussi toutes nos machines artisanales. Nous voulons mettre un pied dans l’avenir tout en conservant notre savoir-faire." Dans ce nouveau virage technologique, Alban Vibrac peut notamment compter sur le soutien financier de l’État et son guichet dédié à l’industrie du futur. À quelle hauteur ? "Tant que je n’ai pas touché l’argent, je ne peux pas vous donner le montant, réplique le chef d’entreprise. Mais je peux confirmer que l’aide n’est pas négligeable." L’homme de 59 ans a d’ailleurs reçu un trophée spécial lors d’une cérémonie organisée le 13 septembre par la préfecture, célébrant "le premier anniversaire de la relance en Meurthe-et-Moselle" et mettant à l’honneur une trentaine de lauréats.

"La commande numérique va nous aider à croître et à décrocher d’autres chantiers, poursuit Alban Vibrac. Certains produits que nous sous-traitons ne le seront peut-être plus. Pour autant, je ne veux pas faire de séries. Je ne veux pas entrer dans un jeu pervers de prix et de mauvaise concurrence qui tue certaines entreprises nancéiennes. Avançons et continuons à faire ce qu’on sait faire."

Le défi des recrutements

Encore faut-il passer les obstacles du moment sans encombre : la hausse continue des prix du bois et la pénurie de main-d’œuvre. "Les machines à commande numérique, c’est bien mais c’est encore mieux quand on a quelqu’un à mettre dessus, prévient Alban Vibrac. Il faut maintenant trouver et former. Mais dans le BTP, nous sommes des magiciens : nous y arriverons un jour ou l’autre." La preuve, le premier coup de baguette magique est tombé début septembre avec le recrutement d’un architecte en reconversion. Ce dernier sera formé au CFA de Pont-à-Mousson. D’autres profils sont activement recherchés, notamment un chef d’atelier.

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