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Stellantis propulse son pôle de Trémery-Metz dans une nouvelle dimension électrique
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Stellantis propulse son pôle de Trémery-Metz dans une nouvelle dimension électrique

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Pour espérer devenir le leader des véhicules à faible émission à l’horizon 2030, Stellantis (ex-PSA) compte plus que jamais sur son pôle mosellan de Trémery-Metz et ses 4 000 salariés. Le constructeur automobile veut en faire un site pilote dans le monde pour la production de moteurs électriques.

Le groupe PSA avait inauguré sa première ligne d'assemblage eGMP fin 2019 : cette nouvelle technologie équipe l'ensemble de la gamme 100% électrique des marques du groupe — Photo : PSA

"Stellantis ambitionne d’être leader du marché des véhicules à faibles émissions." Voilà comment le constructeur automobile, né en janvier 2021 de la fusion du groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles, a annoncé le 26 octobre la transformation de son appareil industriel en France. Son objectif : que les véhicules à faibles émissions atteignent 70 % des ventes à l’horizon 2030. "Ceci répond notamment à l’accélération des normes et règlements français et européens", précise Stellantis. Son projet : "faire de ses sites les champions de la mobilité électrique de demain."

Produire 1,1 million de moteurs électriques

Et celui de Trémery-Metz (Moselle), dédié à la fabrication de moteurs et de boîte de vitesses, fait partie des premiers concernés : "Hier leader de la production de moteurs thermiques, le pôle de Trémery-Metz sera demain un leader en France des groupes motopropulseurs électrifiés."

Concrètement, Stellantis envisage de produire dès 2024 en Moselle 1,1 million de moteurs électriques (grâce à deux nouveaux projets mis en œuvre via la coentreprise Emotors créée avec le japonais Nidec) et 600 000 boîtes de vitesses électrifiées par an (via la coentreprise e-Transmissions créée avec le belge Punch Powertrain). Cette production de boîtes électrifiées e-CDT doit démarrer à Metz début 2023. Le constructeur compte ainsi "anticiper les effets de la transition énergétique en affectant de nouvelles activités aux sites qui étaient jusqu’à présent les plus dépendants du moteur thermique."

Un soutien régional de 9,5 millions d’euros

Une telle annonce de la part du premier employeur privé de Lorraine (4 000 salariés) a aussitôt fait réagir la Région Grand Est qui se dit, dans un communiqué, "particulièrement attentive aux conditions dans lesquelles cette transition d’activité va se dérouler sur un site de production automobile emblématique et conformément à la responsabilité sociale de l’entreprise."

Surtout, "pour réaliser cette transition dans les meilleures conditions pour le bassin d’emploi", la collectivité locale a décidé d’accompagner les coentreprises engagées dans le projet à hauteur de 9,5 millions d’euros. Et de prévenir : "Partie prenante, le Conseil régional sera aussi particulièrement vigilant à la qualité du dialogue de Stellantis avec les organisations syndicales comme avec les collectivités territoriales, notamment la Communauté de Communes des Rives de Moselle." Ce à quoi la communication du constructeur répond que toutes ces transformations "sont portées par une co-construction avec les organisations syndicales du groupe et feront l’objet de plans de formation ambitieux."

Par ailleurs, toujours dans le Grand Est, le site de Charleville (Ardennes) "continuera d’accompagner Trémery dans la transition énergétique en réalisant le carter de la prochaine machine électrique affectée au site de Metz", comme l'explique Stellantis. De son côté, l’usine de Mulhouse assure actuellement "le lancement industriel de la toute Nouvelle Peugeot 308 en version berline et SW avec leurs versions hybrides rechargeables."

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