St Michel veut mettre les bouchées doubles à l'international
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St Michel veut mettre les bouchées doubles à l'international

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L'usine St Michel de Commercy s'apprête à lancer, en octobre prochain, une nouvelle ligne de production exclusivement dédiée à la confection de gâteaux surgelés, qui seront principalement exportés. Le coût de l'investissement est de 6 millions d'euros et l'objectif affiché est de passer de 9 800 tonnes de production à 13 000 en 2019.

En 2017, l'usine Saint-Michel de Commercy a produit 9 800 tonnes de pâtisseries — Photo : © Biscuiterie Saint-Michel

Depuis une petite ville de la Meuse, des tonnes de pâtisseries sont envoyées en Europe et dans des contrées plus exotiques. Surfant sur la renommée de la gastronomie française, l'usine St Michel de Commercy cherche de plus en plus de débouchés à l'international ces dernières années. En 2014, le site s’était équipé d’un atelier de conditionnement pour surgeler les gâteaux notamment réalisés à base de farine, de beurre et d'œufs.

Un outil unique au sein des usines St Michel qui a notamment permis d’aller explorer de nouveaux marchés. « Dans cet atelier, 70 % de nos produits surgelés partent à l’étranger. Le reste est acheminé vers des hôtels et des stations-service françaises », affirme Xavier Vigouroux, responsable de la production sur le site. Celui-ci appartient à l’entreprise familiale française St Michel, dont le siège est à Contres, dans le Loir-et-Cher (450 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017). Le groupe compte neuf usines dans l’Hexagone et deux à l’étranger (à San Francisco et à Tunis). Celle de Commercy, qui compte 2 800 mètres carrés de production et 1 600 mètres carrés d'espace de stockage, est celle du groupe qui exporte le plus de denrées.

« L’exportation est un axe de développement majeur »

De l'Angleterre à la Corée du Sud, en passant par l'Espagne et l'Italie, les gâteaux estampillés Commercy traversent les continents et ce, de façon exponentielle. Aujourd’hui, un quart de la production est destiné à l’exportation, soit 2 500 tonnes de marchandises envoyées chaque année dans 85 pays différents. L'usine meusienne souhaite mettre les bouchées doubles à l'international. Pour réussir à exporter 5 500 tonnes de produits, elle mise sur une nouvelle ligne de production, dont la mise en service est prévue en octobre 2018. Cette ligne sera exclusivement dédiée à la fabrication de pâtisseries surgelées.

« Nous nous appuyons sur des distributeurs étrangers comme Asda ou Tesco qui nous permettent d’être actifs partout en Europe »

L’investissement lié à l’acquisition de ces nouvelles machines, de six millions d’euros, devrait aussi permettre au site de Commercy de passer de 9 800 à 13 000 tonnes de marchandises fabriquées chaque année. « L’exportation est un axe de développement majeur pour l’usine de Commercy. Cela fait partie de notre histoire. Dès les années soixante-dix, on avait des partenaires suisses et au Benelux. Maintenant, nous nous appuyons sur des distributeurs étrangers comme Asda ou Tesco (Angleterre) qui nous permettent d’être actifs partout en Europe », souligne Thierry Martinet. La nouvelle ligne de production doit aussi permettre d'étoffer la gamme de pâtisseries surgelées.

Une nouvelle usine en 2020

Aujourd'hui, 110 employés s’activent à Commercy. Thierry Martinet tient à rappeler : « Chaque tâche a une importance égale pour la réussite de nos 45 recettes. Il faut du savoir-faire, mais aussi du savoir-être pour réussir ici. On recherche des qualités humaines, des gens capables de travailler en équipe. » Avec l’arrivée de la nouvelle ligne de production, la direction cherche à pourvoir 30 postes supplémentaires. Des machinistes, des préparateurs de pâtes mais aussi des fourniers, des techniciens et des responsables. L'usine est active 24 heures sur 24 et la plupart des employés recherchés devront donc faire les trois-huit. Ce volume de recrutements augmentera le nombre d’employés du site de près de 40 %. En attendant sans doute de nouveaux développements : en 2020, à Commercy, un nouveau site devrait voir le jour pour étoffer encore l'offre de pâtisserie et les capacités de production. On n'en saura pas plus pour le moment, la direction de l'usine St Michel étant assez discrète sur le sujet.

Commercy, berceau de la madeleine

Les recettes des gâteaux moelleux ne vont pas pour autant pâtir de ces changements au sein du site. « Commercy est le berceau de la madeleine, elle représente 75 % des pâtisseries que l'on fait ici. On garde le savoir-faire traditionnel. Notre madeleine royale par exemple, est confectionnée à partir des mêmes ingrédients qu’en 1930. Même si bien sûr, la farine a changé depuis », déclare Thierry Martinet. Déjà vedette des pâtisseries chez Marcel Proust, la madeleine a encore de belles pages à écrire du côté de Commercy. Prochain chapitre en octobre prochain.

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