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Sodipro va investir 2 millions d'euros dans un nouveau bâtiment
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Sodipro va investir 2 millions d'euros dans un nouveau bâtiment

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Installée à Allain (Meurthe-et-Moselle) depuis 2011, Sodipro a su trouver le bon segment de marché pour imposer ses produits d'entretien écologiques. L'enjeu actuel est de gérer la croissance et d'installer les ateliers de production dans un bâtiment plus fonctionnel.

— Photo : Jean-François Michel

« Quand nous sommes arrivés dans ce bâtiment de 350 m2, ça me semblait immense. » Aujourd’hui, le P-dg de Sodipro, Julien Mathiot, peine à trouver de la place pour continuer à développer son entreprise : « L’atelier savonnerie s’est installé dans mon laboratoire… » Concepteur et fabricant de produits d’entretiens respectueux de l’environnement, la PME installée à Allain (Meurthe-et-Moselle) est en pleine crise de croissance. « Nous faisons entre 30 et 50% de croissance annuelle en moyenne, avec des pics à plus de 200% », souligne Julien Mathiot.

Lancée en 2011 avec pour ambition de fournir en produits d’entretien certifiés « Ecocert » les géants de la cosmétique, Sodipro a eu du mal à trouver son marché pendant deux ans. Chimiste de formation, Julien Mathiot savait par expérience qu’il y a un créneau à prendre autour de la fabrication de produits écologiques : « En 2012, nous avons eu l’opportunité de travailler avec un distributeur qui fournit des grandes surfaces écologiques. Un an plus tard, nous avons démarché un client spécialisé dans la vente à domicile ».

Un carnet de commandes plein jusqu’en 2021

Sodipro a donc rapidement pivoté pour travailler en B2B à destination finale des particuliers. Lié par des clauses de confidentialité, Julien Mathiot ne peut pas révéler l’identité de son plus gros client : mais c’est bien cette entreprise aux volumes énormes, présente à l’international, qui tire aujourd’hui Sodipro vers le haut : « Ils ont des croissances de 60 à 70%. Nous devons être capables de suivre ».

La PME va donc se structurer pour absorber ce développement très rapide : fin 2018, Sodipro va s’installer dans un bâtiment de 1.600 m2, pour un investissement de 2M€, juste derrière son siège historique, et recruter près d’une vingtaine de collaborateurs. « Nous serons 30 dans cinq ans », affirme Julien Mathiot qui sait que son carnet de commandes sera plein jusqu’en 2021.

Contrat avec Le Creuset

Solidement épaulé par son épouse Clothilde, Julien Mathiot vient de recruter un responsable des approvisionnements, en la personne de Régis Calin. Un poste stratégique, puisque sans l’argile, les cires et autres savons biologiques, achetés en France ou en Europe, la PME ne peut plus produire. Chargé de la formulation des produits, Julien Mathiot se révèle aussi très ingénieux quand il s’agit d’industrialiser : « Pour mélanger l’argile aux autre produits, nous avons acheté une bétonneuse… ».

« Notre objectif, c’est de mettre au point des produits d’entretien écologiques, mais surtout efficaces », affirme Julien Mathiot. Le cahier des charges rigoureux quant au choix des matières premières débouche sur un prix souvent supérieur de 20 à 30% aux produits classiques : « On peut trouver moins cher, mais ce ne sera pas Ecocert ». Pour preuve de la qualité des produits Sodipro, le dernier contrat en date : « Le Creuset nous a fait développer un détergent spécialement conçu pour nettoyer leur fonte émaillée. Quand une entreprise comme celle-ci, qui réalise plusieurs centaines de millions de chiffre d’affaires vient vous chercher, c’est bon signe », estime Julien Mathiot.

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