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Smartville à Hambach : le CSE favorable à la reprise du site par Ineos
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Smartville à Hambach : le CSE favorable à la reprise du site par Ineos

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Quatre mois après la décision de vente tonitruante de l'allemand Daimler, le CSE de l'usine Smart à Hambach (Moselle) a rendu ce 12 novembre un avis favorable au rachat du site par le groupe britannique Ineos. Cependant, les membres du comité social et économique estiment que le projet de reprise peut être amélioré.

Les premiers modèles de 4X4 Grenadier pourraient être assemblés à Hambach dès la fin de l'année 2021 — Photo : Lucas Valdenaire

Ce n’est pas vraiment une surprise : le comité social et économique de l’usine Smart à Hambach, près de Sarreguemines (Moselle), a remis ce jeudi 12 novembre un avis favorable à la reprise du site par le britannique Ineos (60 Md€ de CA ; 22 000 salariés). Ce vote intervient quatre mois après la décision choc prise par l’allemand Daimler de vendre l’usine automobile, employant actuellement 1 600 personnes. Le groupe de chimie Ineos est aujourd’hui le seul candidat à la reprise et prévoit de fabriquer sur place son futur 4x4 Grenadier.

Continuité de l’emploi

« Les membres du CSE apprécient favorablement le projet de cession de 100 % des parts sociales de la société Smart France à Ineos Automotive, cette reprise par Ineos permettant la continuité de l’emploi pour les salariés du site d’Hambach », peut-on lire dans l’avis publié ce jeudi. Sur les 1 600 emplois, près de 1 300 seraient sécurisés après la vente.

Par ailleurs, les membres du comité affirment que ce projet de reprise pourrait être amélioré sur plusieurs points. D’une part, « la durée de continuité de l’emploi pour l’ensemble des salariés n’est assurée au mieux que jusqu’en avril 2024 », date de la fin de la production de la Smart en Moselle. D’autre part, « les activités complémentaires potentielles apportées par Mercedes doivent être garanties par le contrat de vente ».

Un Grenadier « à contre-courant »

Les membres du CSE auraient également souhaité une prise de participation financière de la part du groupe Daimler. Ils soulignent enfin leur inquiétude quant à la pérennité du véhicule envisagé. D’ailleurs, dans un communiqué, la CGT demande à Inéos « de développer d’autres motorisations, car le moteur V6 du 4x4 Grenadier est un grand émetteur d’émission carbone. Il est à contre-courant de ce qui se fait dans l’automobile, c’est-à-dire l’électrification ou l’hydrogénation ». Les premiers modèles Grenadier pourraient être assemblés à Hambach dès la fin de l’année 2021.

« Même si l’avis rendu par le CSE est en partie favorable, la CGT maintiendra une vigilance élevée et renforcée sur les engagements prévus par Daimler et Ineos en matière d’emplois, conclut le communiqué. De nombreuses interrogations demeurent sur le projet Ineos : sa pertinence économique et écologique, sa solidité financière, sa durabilité. Le devenir du site à l’horizon 2027-2030 n’est pas garanti ».

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