« Diminuer les coûts de structure » et « augmenter les gains de productivité » : début juin, Le président de Saint-Gobain PAM, Benoît Bazin, avait annoncé que l’avenir de l’entreprise passait par « un plan d’avenir ». C’est mi-juillet, lors d’un comité d’entreprise exceptionnel, que la direction de Saint-Gobain PAM a dévoilé aux partenaires sociaux les mesures devant permettre à la fonderie d’endiguer les pertes : 400 postes de travail seront supprimés sur quatre ans. 200 postes dans les 18 mois à venir, puis 200 d’ici à l’horizon 2020. L’entreprise compte actuellement 2.200 salariés, répartis sur les sites de Pont-à-Mousson, Blénod, Maidières, Toul, Foug et Bayard, en Haute-Marne. « Le prévisionnel des départs en retraite nous permet de réaliser ce projet sans faire appel à un plan de sauvegarde de l’emploi », a précisé la direction de Saint-Gobain PAM aux partenaires sociaux, en insistant : « Il n’y aura pas de licenciements économiques ».
-10 millions d'euros
Depuis deux ans, le leader mondial de la fonte ductile perd 10 millions d’euros sur chaque exercice. L’année 2016 s’est terminée sur le plus faible niveau de production jamais enregistré : 18.000 tonnes. Et le premier trimestre de 2017 part sur des bases encore plus inquiétantes : -28 % sur la production de tuyaux et -46 % pour l’usine lorraine de Saint-Gobain PAM. Une situation intenable : « Nous ne pouvons plus accepter de travailler avec 40 % de la capacité de l’outil », appuyait Benoît Bazin en juin.
Renouvellement des outils
Sans en préciser les détails, la direction de Saint-Gobain PAM a aussi évoqué des investissements, destinés à robotiser certains processus industriels et accélérer la transition vers le numérique.
