Saarstahl promet à Liberty Rail et Ascoval "de nouveaux débouchés"
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Saarstahl promet à Liberty Rail et Ascoval
"de nouveaux débouchés"

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Deux jours après avoir reçu le feu vert du tribunal de commerce de Paris, le groupe sidérurgique allemand Saarstahl a officiellement racheté le 4 août 2021 les deux sites français du britannique Liberty Steel. Près de 700 emplois sont conservés et de nouvelles perspectives de croissance sont annoncées pour Ascoval (Nord) et Liberty Rail (Moselle).

Le fabricant de rails installé à Hayange (Moselle) emploie près de 430 salariés — Photo : Google Maps

L’aventure Liberty Steel n’aura duré qu’une année. Le 4 août 2021, quasiment un an jour pour jour après en être devenu propriétaire, le géant britannique de l’acier a officiellement cédé ses deux sites français à un autre géant de la sidérurgie : l’allemand Saarstahl (6 400 salariés, 1,7 Md€ de CA en 2020), basé à Völklingen (Sarre) et spécialisé dans la fabrication de fil machine, de barres, de produits semi-finis et de produits forgés.

Au cœur de la transaction (son montant n’a pas été dévoilé) se trouvent les usines Ascoval à Saint-Saulve dans le Nord (CA : 200 M€, 270 salariés) et Liberty Rail à Hayange en Moselle (CA : 275 M€, 430 salariés). La première fournit l’acier recyclé et la seconde le transforme en rails pour ses clients européens comme SNCF et RATP.

Le tribunal de commerce de Paris avait donné son aval deux jours plus tôt, mettant de fait les autres concurrents sur la touche, dont le luxembourgeois ArcelorMittal et l’italien Beltrame. "C’est une nouvelle très positive pour les sites d’Ascoval et Hayange, avait alors réagi la communication de Liberty Steel. Un choix solide pour ces deux sites industriels qui affichent ensemble un leadership européen sur la filière du rail vert."

Une vente effectuée en trois mois

Au moment de racheter les deux usines, le groupe britannique s’était effectivement engagé à investir 65 millions d’euros pour les transformer en "leader européen de l’infrastructure ferroviaire bas carbone". Mais en mars 2021, l’ambition est fortement contrariée. La société financière Greensill dépose le bilan et provoque chez ses clients de fortes secousses financières. Parmi eux figure le conglomérat GFG Alliance dirigé par Sanjeev Gupta. L’homme d’affaires indien et propriétaire de Liberty Steel décide alors de mettre en vente ses deux usines françaises deux mois plus tard. Souhaitant effectuer la transaction au plus vite, le groupe britannique rend finalement les clés au beau milieu de l’été.

Ainsi, le propriétaire change mais pas la stratégie européenne. Dans un communiqué daté du 5 août 2021, Saarstahl assure que cette reprise "concrétise un projet industriel et humain d’avenir pour le Nord et la Moselle, centré sur la production d’un acier vert européen de haute qualité." Selon lui, "Ascoval et Hayange accéderont à de nouveaux débouchés commerciaux, tels que ceux du secteur automobile, et géographiques, grâce au réseau de vente d’envergure internationale du Groupe SHS." Ce dernier, qui regroupe les deux grands sidérurgistes sarrois Dillinger et Saarstahl, emploie 13 000 personnes dans le monde dont 900 dans l’Hexagone et 800 frontaliers français.

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