Metz
Pour participer au CES 2021, la start-up Vivoka se met aux trois-huit
Metz # Informatique # International

Pour participer au CES 2021, la start-up Vivoka se met aux trois-huit

S'abonner

Après trois participations consécutives au salon international de l'électronique grand public CES de Las Vegas qui ont permis d’accélérer sa croissance, la start-up messine spécialisée dans la reconnaissance vocale Vivoka a participé à l'édition 2021, la première organisée en ligne.

Pour être certains de ne manquer aucun contact, les salariés de Vivoka sont passés au 3x8 le temps du CES, une organisation du travail courante dans l’industrie, moins dans les start-up — Photo : © Vivoka

« Nous sommes rentrés dans nos frais au niveau du business ». Pour le directeur opérationnel de Vivoka, Florian Guichon, le bilan de l’édition 2021 du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas reste positif. La start-up messine spécialisée dans la reconnaissance vocale, qui a participé à trois éditions consécutives depuis 2018, a su tirer le maximum de cette gigantesque foire mondiale de l’innovation et de la technologie, qui a rassemblé en 2020 4 500 exposants et 180 000 visiteurs.

Pour l’édition 2021, organisée du 11 au 14 janvier, l’épidémie de Covid-19 a contraint les organisateurs à réinventer le salon en ligne, sur une plateforme développée pour l’occasion : avec seulement 1 800 exposants et 70 000 visiteurs, cette édition restera marquée par les conséquences de la crise sanitaire.

« Nous avons appris en septembre dernier que le salon serait 100 % digital cette année », précise Florian Guichon. D’habitude, une petite dizaine de salariés de Vivoka, sur un effectif total de 35 personnes, fait le déplacement jusqu’à Las Vegas. « C’est un moment assez extraordinaire. On ne dort pas beaucoup, mais c’est très utile au développement de l’entreprise », résume Florian Guichon.

24 heures sur 24 derrière les écrans

Première différence : le coût. Les start-up dépensent entre 20 000 et 30 000 € pour se déplacer à Las Vegas. En 2021, le ticket était à moins de 2 000 €. Une fois la décision de participer à la version en ligne, les équipes de Vivoka se sont organisées six mois à l’avance pour réussir le CES. « Le stand est remplacé par une page d’entreprise sur la plateforme en ligne », précise Florian Guichon. « Nous avons aussi accès à l’annuaire des exposants, avec lequel on peut prospecter : soit en live chat, soit en organisant un rendez-vous sur la plateforme ».

Pour être certains de ne manquer aucun contact, les salariés de Vivoka sont passés au 3x8 le temps du CES, une organisation du travail courante dans l’industrie, moins dans les start-up : « Le salon se déroulant aux horaires des États-Unis, nous avons assuré une présence derrière nos écrans 24 heures sur 24. Car nous visons aussi le marché français et le marché asiatique », explique Florian Guichon.

Au final, la start-up a bouclé l’édition 2021 sur une quarantaine de contacts commerciaux « très ciblés et très intéressants », dévoile Florian Guichon. « C’est beaucoup moins que pour une version normale du CES, où nous sommes plutôt à 200 leads. Mais il faut maintenant les transformer, et si le taux est bon, on aura réussi notre salon. » La plateforme a notamment permis aux équipes de Vivoka d’approcher un fabricant d’objets connectés indiens.

Pour autant, « nous avons hâte de refaire un CES en physique », concède Florian Guichon, qui explique que l’organisation autour d’une plateforme en ligne n’a pas laissé de place « aux rencontres fortuites, sorties de l’espace, auxquelles tu ne peux pas t’attendre mais qui peuvent déboucher sur des partenariats technologiques ou commerciaux ».

Metz # Informatique # International