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Portée par une forte croissance, La Française de l’Énergie lance un programme de rachat d’actions
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Portée par une forte croissance, La Française de l’Énergie lance un programme de rachat d’actions

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L’énergéticien mosellan La Française de l'Énergie va injecter jusqu’à 50 millions d’euros dans le rachat de ses actions. Un programme qui intervient dans un contexte de croissance soutenue : la PME lorraine vient en effet d’enregistrer 129 % de croissance sur le premier semestre 2023.

La Française de l’Énergie vise les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires à horizon 2026 — Photo : Archives - Le Journal des Entreprises

Les marchés boursiers n’apprécieraient-ils pas à sa juste valeur l’action La Française de l’Énergie (FDE) ? C’est ce que laisse entendre le producteur multi-énergies (gaz, électricité, chaleur, hydrogène), basé à Pontpierre en Moselle, en annonçant un programme de rachat d’actions pour les douze prochains mois, pour un montant maximum de 50 millions d’euros. "De l’avis du conseil d’administration et de la direction de FDE, l’ensemble des activités sous-jacentes du groupe valent nettement plus que la capitalisation boursière actuelle", note le groupe (CA 2022 : 26,2 millions d'euros) dans un communiqué. Conformément aux règles en vigueur, La Française de l’Énergie ne pourra "détenir plus de 10 % des actions de son capital".

Des rachats en fonction du degré de décote estimé

Permettant de soutenir le cours d’une action et généralement très bien accueillis par les actionnaires, qui se trouvent favorisés, la mécanique du rachat d’actions peut se faire au détriment de l’investissement. Un risque anticipé par les dirigeants de La Française de l’Énergie, qui précisent que l'opération ne devra pas réduire "la position de trésorerie consolidée et équivalents en dessous de 15 millions d’euros". Concrètement, le montant alloué à cette stratégie variera en fonction de l'argent disponible pour faire de nouveaux investissements mais aussi "du degré de décote (de l'action) par rapport à l’estimation de la valeur intrinsèque par la direction".

Décrit comme un "axe clé" pour le développement de La Française de l’Énergie, la "solidité financière" du groupe doit lui permettre de développer des solutions énergétiques bas carbone et d’augmenter la production "de gaz, d’électricité, de chaleur, de Bio-CO2 et d’hydrogène en Europe", décrit l’énergéticien, qui estime que "la structure de bilan actuel du groupe et la génération continue de trésorerie sont amplement suffisantes pour réaliser le plan de développement annoncé pour l’exercice 2026".

Les chiffres semblent donner largement raison à ce point de vue optimiste : sur les six derniers mois de 2022 (correspondant au premier semestre 2023 pour le groupe), La Française de l’Énergie a atteint 20,8 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une hausse de 129 % par rapport à l’exercice précédent. Une croissance forte qui s’explique "par une nouvelle amélioration des volumes produits, dans un contexte de prix de l’énergie volatile mais toujours favorable", décrit le groupe.

Vers 100 millions d'euros de chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires de la production d’électricité par La Française de l’Énergie a été multiplié par trois et s’élève à 12,7 millions d’euros sur les six derniers mois de 2022. Une progression qui reflète la croissance du parc de cogénérations dans les Hauts-de-France et en Wallonie (Belgique), dont la capacité installée a augmenté de 50 % entre les deux semestres examinés, pour atteindre 22,5 mégawatts. Une production vendue dans de très bonnes conditions : "Le groupe bénéficie d’un tarif garanti avec obligation d’achat en France pour 53 % de sa capacité installée en France et en Belgique, […] avec un prix moyen de vente de plus de 250 € par mégawattheure sur ce semestre".

Autre source de revenus, la production de gaz progresse de 56 % "dans un contexte de prix de marché soutenus" et affiche, sur les six premiers mois de l’exercice 2023, un chiffre d’affaires de 7,6 millions d’euros. Autant d’éléments qui permettent à La Française de l’Énergie de réitérer ses objectifs : atteindre, d’ici 2026, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, un Ebitda supérieur à 50 millions d’euros.

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