Pharmagest : Le groupe se renforce dans la e-santé en investissant dans Noviatek
# Santé # Fusion-acquisition

Pharmagest : Le groupe se renforce dans la e-santé en investissant dans Noviatek

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Le groupe Pharmagest, aux côtés de sa filiale Kapelse, vient d'acquérir 80% de la société Noviatek.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Baptisé Noviacare, le système développé par la société Noviatek a demandé 4 ans de R&D : conjuguant des capteurs et une box, le dispositif se présente comme un système facile à installer, capable de dialoguer avec d’autres dispositifs médicaux et de surveiller à domicile une personne âgée seule ou atteinte d’Alzheimer.

Concrètement, il s’agit d’un dispositif très similaire à celui sur lequel travaille le groupe Pharmagest dans le cadre de son projet « 36 mois de plus à domicile ». Start-up installée à Florange, dans la pépinière Synergie, Noviatek ne joue pas dans la même catégorie que Pharmagest, qui revendique 43 % de part de marché dans le domaine de l’informatique officinale et une place de leader sur le marché français.

Sur les bancs de l’Université

Les deux créateurs de Noviatek, Régis Ciré et Mathieu Muller, se sont croisés sur les bancs de l’Université, à Metz, avant de se lancer en 2012 dans la création d’entreprise pour lancer sur le marché un dispositif capable d’aider les personnes âgées à rester à domicile. Les deux jeunes entrepreneurs ont su s’entourer et utiliser les ressources universitaires de la région pour mettre au point différents dispositifs médico-sociaux, tout en travaillant sur Noviacare.

De son côté, le groupe Pharmagest investit depuis plusieurs années dans le domaine de la e-santé, avec une logique d’industriel défrichant un nouveau secteur d’activité : au premier semestre 2016, la division e-santé de Pharmagest contribue à hauteur de 7,5 % au chiffre d’affaires global du groupe. Avec 4,71 M€, cette division est en progression de 66,84 % par rapport au premier semestre 2015. Solidement assis sur sa spécialité d’informaticien dédié à la pharmacie, Pharmagest investit chaque année entre 4 et 5 millions d’euros dans l’e-santé. Avant l’été 2016, le groupe a signé un partenariat avec la Carsat Nord-Est : l’organisme de sécurité sociale a fait un chèque de 490 500 € de subventions pour renforcer le projet « 36 mois de plus à domicile », dont le coût global est estimé à 3,8 M€. Lors de la signature, Thierry Chapusot, le président du groupe Welcoop, dont Pharmagest est filiale, avait indiqué que le projet entrait dans une phase opérationnelle : « Environ 50 logements vont être équipés, dès avril 2017 ». Pour Pharmagest, l’urgence est donc aujourd’hui de peaufiner les aspects technologiques, de manière à ce que les signaux faibles soient correctement analysés et adressés par le système, mais aussi de trouver un équilibre économique.

6 M€ d’ici 5 ans

« Il est possible d’aller très loin dans la technologie », souligne Thierry Chapusot. « Mais il n’est pas question d’aller vers un système que personne ne pourra s’offrir ». En prenant le contrôle de Noviatek, Pharmagest va donc pouvoir mesurer sa propre box, baptisée la Satebox, a une solution concurrente : le meilleur moyen de trouver les solutions techniques qui feront du projet une réussite économique. « Le groupe Pharmagest et Noviatek prévoient d’enregistrer un niveau d’activité supérieur à 6 millions d’euros d’ici à 5 ans », dévoilait le groupe dans un communiqué. La production et la commercialisation de Noviacare devraient débuter fin 2017, notamment par le biais de points de vente physiques dans les centres-villes. Un service d’installation du système et de SAV sera intégré à ces points.

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