« Ce que nous aimons, c’est relever des défis, fabriquer ce que personne ne sait faire ! » Comme le confirme Alain Skiba, directeur général d’Open Edge à Dieuze, la société mosellane est capable de concevoir et de fabriquer toutes les imprimantes 3D possibles. « Notre spécialité c’est le sur-mesure, toute l’équipe est passionnée d’impression 3D et nous sommes toujours prêts à nous confronter à des challenges. »
Seule entreprise à répondre au cahier des charges d’Areva
Un des derniers en date a été une imprimante 3D pour Areva. « Dans le cadre d’un projet interne de développement, l’impression 3D permettait au groupe de gagner du temps. Ils avaient besoin d’une dimension spéciale, avec un plateau de 500x500 sur 300 centimètres, ce ne sont pas des tailles communes, que très peu de fabricants au monde savent réaliser. Un plateau standard est plutôt de l’ordre de 20x20. Or, comme nous sommes référencés comme fabricants sur-mesure, nous étions dans leur sélection, au même titre que des constructeurs internationaux comme Stratasys ou 3D Systems. Areva nous a soumis à un cahier des charges, tant sur la taille, le niveau de précision de l’objet fini, le matériau utilisé. Et surtout un délai très court : deux mois. » L’équipe R&D d’Open Edge, composée de quatre personnes, n’a donc pas ménagé ses efforts, et « nous avons réussi ! Nous étions les seuls à répondre à chaque point du cahier des charges, et nous leur avons fourni notre imprimante Alto », se félicite Alain Skiba. « Areva a même expliqué que les coûts de prototypage leur coûtent aujourd’hui 2 % de ce que ça leur coûtait auparavant. L’impression 3D c’est la troisième révolution industrielle. » Open Edge, pour qui travaillent en moyenne 10 personnes, selon les périodes (soit un effectif de quatre personnes en ETP) est donc désormais fournisseur officiel du groupe.
Une nouvelle société dédiée à la production
Autre innovation « mondiale, personne d’autre n’a fabriqué une imprimante 3D comme notre HDE’E », poursuit Emmanuel Gilloz, président d’Open Edge. « Nous avons répondu à un appel d’offres du département de la Moselle, afin d’équiper les 92 collèges d’imprimantes 3D. Nous avons réussi à développer, concevoir et fabriquer la première imprimante 3D où l’on peut insérer directement le fichier STL, pour un montant aux alentours de 2 800 €. Normalement, afin d’imprimer un objet en 3D, il faut utiliser un logiciel sur ordinateur, connecter l’imprimante à l’ordinateur, mais désormais notre machine possède une interface que nous avons développée nous-mêmes, avec un écran, et il n’y a plus qu’à insérer la clé USB ou par Wifi, l’imprimante lit le fichier et l’imprime. C’est une vraie révolution, elle s’utilise comme une imprimante papier classique ! »
