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MA Industrie investit 2 millions d’euros dans de nouvelles machines outils
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MA Industrie investit 2 millions d’euros dans de nouvelles machines outils

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Fabricant de machines spéciales et intégrateur de robots basé à Saint-Etienne-lès-Remiremont, dans les Vosges, MA Industrie investit pour retrouver le chemin de la croissance. Mais pour assurer le développement, il va falloir recruter.

L’activité de MA Industrie, à Saint-Etienne-lès-Remiremont dans les Vosges, dépend à 40 % du secteur automobile — Photo : Jean-François Michel

Filiale à 100 % du groupe Galilé depuis 2015, MA Industrie s’apprête à lancer un plan d’investissement sur trois ans, visant à équiper la PME "de nouvelles machines outils, ainsi que d’un nouvel ERP", dévoile Guillaume Curien, le directeur général du fabricant de machines spéciales, intégrateur de robots et sous-traitant mécanique, installé à Saint-Etienne-lès-Remiremont, dans les Vosges.

Un plan à "un peu plus de 2 millions d’euros", qui doit permettre d’asseoir le retour de la croissance de l’activité. "Cette année, nous serons autour de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires. 2022 sera une année correcte, mais nous ne sommes pas dans un métier à marge, nous fabriquons des prototypes", détaille Guillaume Curien, qui emploie 42 salariés et trois apprentis. "L’activité va revenir à son niveau d’avant Covid. Nous avons connu un bon trou d’air en 2020, car nombre d’entreprises ont arrêté leurs projets ou diminué leurs productions", précise le directeur général, dont l’activité dépend à 40 % du secteur automobile.

Discussions avec les clients

Un domaine dans lequel MA Industrie connaît actuellement un développement de son activité : "Malgré un fort ralentissement de la production chez les constructeurs, ils continuent à investir et travaillent sur les futurs véhicules, notamment électriques, qui sortiront dans deux, trois ans. Nous travaillons avec eux, en amont, pour fabriquer les outillages ou les machines qui fabriqueront les pièces destinées à ces futurs véhicules", explique Guillaume Curien.

Outre l’automobile, l’équipe de MA Industrie répond actuellement aux demandes du "monde agricole ou encore de l’industrie du bâtiment". Touchée par la hausse des matières premières et par la pénurie de composants électroniques, la PME vosgienne se voit contrainte de rouvrir les discussions avec ses clients. "Globalement, l’augmentation des matières premières est de 20 à 30 %, avec certaines matières qui ont doublé voire triplé", détaille Guillaume Curien. Face à ces hausses qui abîment rapidement la marge, il faut "optimiser au mieux. On renégocie avec les clients, on rogne nos marges sur certains projets, notamment ceux qui ont été lancés il y a quelques mois, voire l’année dernière, lorsque les cours étaient plus bas. En tout cas, on discute avec nos clients pour essayer de répartir équitablement ces augmentations, sachant que personne ne pouvait deviner ce qui allait se passer aujourd’hui."

De plus grosses pièces

Intégré au groupe bourguignon Galilé (200 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1 000 salariés), MA Industrie peut aujourd’hui compter sur "l’effet groupe" pour travailler sur de "plus grosses pièces, de plus gros chantiers, des sujets plus importants, différents de ce qu’on fait aujourd’hui", précise Guillaume Curien, qui va lancer un "pôle projet" au sein de MA Industrie pour accompagner cette tendance. "La volonté de Galilé est de maintenir le savoir-faire localement", souligne le directeur général de MA Industrie, qui se heurte à une difficulté de taille : le recrutement. "Nous avons cinq postes ouverts, pour fin 2022 et 2023. Des postes dans la conception mécanique, l’automatisme, le fraisage, le tournage, ou encore la comptabilité. Mais c’est très compliqué, dans le bassin de Remiremont, de réussir à faire venir les jeunes ou les moins jeunes", assure Guillaume Curien, dont les trois apprentis sont actuellement au Pôle formation de l’UIMM de Maxéville, à proximité de Nancy. "L’ouverture d’un nouveau centre de formation de l’UIMM à Saint-Dié est une excellente nouvelle, qui nous permettra de garder plus facilement nos jeunes."

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