
Comme ses confrères Boiron et Weleda, le fabricant de compléments alimentaires naturels et d'homéopathie mosellan Laboratoires Lehning (55 M€ de CA 2017, 320 salariés) se lance dans la production de gel hydroalcoolique. Basé à Sainte-Barbe, le groupe qui détient de l'alcool de pharmaceutique a adapté, depuis le 19 mars, l’une de ses lignes de production afin de « participer à l’effort de guerre ». 32 000 bouteilles, soit 4 000 litres de solutions sont ambitionnés en une semaine grâce à cette ligne.
La solution hydroalcoolique a vocation à être distribuée à l’Établissement français du Sang ainsi qu’à plusieurs hôpitaux de la région Grand Est, en grande souffrance en raison de l’afflux de patients touchés par le Covid-19. L’effort des Laboratoires Lehning est à la fois financier, puisque les solutions fabriquées sont données, mais également humain. Pas question pour autant de s'arrêter. « Si la pénurie de gel se poursuit, alors nous continuerons à produire, voire plus qu’actuellement », affirme le groupe.
La solution hydroalcoolique donnée
« Tous les employés participent, même ceux dans les bureaux pour les tâches qui ne nécessitent pas de savoirs techniques propres aux préparateurs », explique le groupe. Stéphane Lehning, président du groupe, participe également à la production.
« Nous disposons, sur notre unité de production principale en Moselle de tout le matériel nécessaire pour produire une solution hydroalcoolique répondant aux critères de l’Organisation mondiale de la santé. Nous souhaitons apporter notre soutien aux organismes de santé ayant des difficultés pour s’approvisionner », commente Stéphane Lehning.
Alors que le site de production reste ouvert en tant qu’organisme faisant partie des secteurs prioritaires relevant d’une activité vitale, cette dernière est malgré tout diminuée. « Notre force commerciale est mise à rude épreuve. Ce n’est pas le moment d’aller démarcher les pharmacies qui sont débordées. Nous fonctionnons au ralenti », poursuit le groupe. Un temps que les Laboratoires Lehning utilisent donc pour investir dans l’intérêt collectif.