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L'équipementier Leach International supprime 51 postes en Moselle
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L'équipementier Leach International supprime 51 postes en Moselle

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L’équipementier aéronautique et ferroviaire Leach International Europe prévoit de supprimer 79 postes en France, dont 51 à Sarralbe en Moselle. Le contexte sanitaire plombe le secteur et le carnet de commandes est au plus bas.

L'équipementier Leach International Europe (dont le siège social est à Sarralbe) annonce une baisse de son activité de 24% par rapport à 2019 — Photo : Leach International Europe

C’est une nouvelle conséquence de la crise économique qui ébranle le monde des transports : le fabricant de composants électroniques pour l'aviation et le ferroviaire Leach International Europe (116 millions de chiffre d’affaires en 2018) prévoit de supprimer plusieurs dizaines d’emplois en France : 51 sur les 400 du siège social à Sarralbe (Moselle) et 28 sur les 200 du site de Niort (Deux-Sèvres).

24 % de baisse d’activité

« Les avions sont cloués au sol et le carnet de commandes s’est vidé, rapporte Yves Ancel, DRH Europe et Asie. Des contrats ont été annulés et des projets de développement R&D ont été décalés ». L’équipementier, filiale de l'américain Transdigm, prévoit une baisse d’activité de 24 % par rapport à 2019. En conséquence, Leach International a décidé de diminuer « drastiquement » le recours à l’intérim en France. La direction a également eu recours au chômage partiel et ce, dès le début de la crise du coronavirus. « Nous tablons sur une chute de notre chiffre d’affaires de 137 millions d’euros sur les quatre prochaines années, ce qui est énorme pour nous », justifie Yves Ancel.

C’est dans ce contexte inédit que le groupe américain a décidé de faire des économies dans le monde entier en diminuant ses coûts fixes et en supprimant des emplois : des réductions de 30 à 40 % des effectifs sont annoncées en Angleterre, en Italie ou encore à Hong Kong. « En France, ce sont essentiellement des effectifs de support et de bureaux qui sont concernés, précise Yves Ancel. Dans les achats, la chaîne d’approvisionnement, la R&D, la finance et la RH. Mais l’outil de production, lui, n’est pas concerné par cette restructuration ».

Départs volontaires

Un accord portant sur une rupture conventionnelle collective est négocié depuis le 7 octobre. Les discussions prendront fin le 5 novembre et les premiers départs volontaires sont envisagés pour le début d’année 2021. « Cette situation inédite est difficile à gérer d’un point de vue humain et toutes ces décisions sont lourdes de sens », écrit dans un communiqué Phil Saunder, directeur général de Leach International Europe. « On ne voit pas vraiment le bout du tunnel, ajoute Yves Ancel. Donc on ne peut pas faire autrement que de redimensionner. On va essayer de passer les prochains mois avec les quelques commandes qui nous restent. Mais il ne faudrait surtout pas de deuxième vague, ce serait catastrophique ».

Même si les grands projets sont, pour l’instant, mis entre parenthèses, les investissements se poursuivent. Le groupe injecte entre trois et quatre millions d’euros chaque année en France. Des bâtiments ont été achetés à Sarralbe et la toute nouvelle usine de Niort, rebâtie suite à un incendie en août 2019, devrait voir le jour en février 2021.

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