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Le président de la CCI 54 dévoile sa feuille de route pour un troisième mandat
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Le président de la CCI 54 dévoile sa feuille de route pour un troisième mandat

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Le président de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle, François Pélissier, va briguer un troisième mandat à la présidence de l’institution qu’il a complétement transformé.

« Le niveau d’autofinancement de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle est de 90 % », rappelle François Pélissier — Photo : © Jean-François Michel

« La tempête s’est levée, il faut savoir rester à l’avant-poste. » C’est en capitaine soucieux de ne pas lâcher la barre que François Pélissier a dévoilé son intention de briguer un troisième mandat à la présidence de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle. Crise économique, mutation politique, le dirigeant d’Ecologgia et de Techniwood revendique son bilan et se voit comme une figure stable dans un contexte mouvant. Si la campagne pour les élections consulaires ne commence qu’en septembre 2021, pour un scrutin qui pourrait se dérouler en octobre ou novembre de la même année, la « pesée » des entreprises du département, qui permettra de fixer le nombre d’élus, va commencer dans les semaines qui viennent.

Une CCI autofinancée à 90 %

Aujourd’hui totalement transformée, la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle s’appuie sur un budget de 32 millions d’euros, dont seuls 10 % viennent de la fiscalité, ainsi que huit filiales privées qui rassemblent 260 collaborateurs. « Notre niveau d’autofinancement est de 90 % », martèle François Pélissier, qui concède que, sans les coupes budgétaires menées par l’État, qui a ramené la fiscalité prélevée par le réseau des CCI en France de 1,3 milliard d’euros à 400 millions, jamais une « révolution copernicienne » de cette ampleur n’aurait pu avoir lieu dans la CCI départementale. Une « révolution » qui a pris deux mandats, soit presque dix ans.

Défendant un statut de « chambre territoriale forte », le président de la CCI 54 a tourné le dos à la stratégie visant à faire payer des services à ses ressortissants, pour structurer son action autour de trois piliers : la formation, les infrastructures et l’entrepreneuriat. Dernier succès de cette politique, la création de la SPL, la Société des ports de Lorraine, détenue à 55 % par la CCI Grand Nancy Métropole, à 30 % par CFNR Transport et 15 % par le sidérurgiste ArcelorMittal, structure qui vient de décrocher la gestion des onze ports lorrains le long de la Moselle. Un changement de modèle qui rime avec changement de gouvernance, et qui implique bien différemment les élus consulaires : « Ils siègent dans les conseils d’administration des filiales de la CCI et seront donc amenés à prendre des décisions stratégiques et des risques », précise François Pélissier.

Le projet d’un Campus CCI

Pour son troisième mandat, le président de la CCI Grand Nancy Métropole, veut commencer par créer un « Campus CCI », en se basant sur les acquis de CCI Formation 54, structure qui forme plus de 5 000 personnes par an. « Nous avons des sites à Laxou, sur les rives de Meurthe… Je veux rassembler tout ça, imaginer une nouvelle façon de travailler pour que les entreprises puissent mieux entrer en contact avec les alternants, par exemple », souligne François Pélissier. Autres chantiers, la création d’une nouvelle filiale dédiée aux énergies renouvelables, ainsi que la mise en place de structures d’accompagnement pour les sportifs du département, en prévision des JO 2024. Enfin, François Pélissier veut lancer un fonds de dotation et d’investissement territorial, doté de 4 à 5 millions d’euros, afin de combler un manque dans les dispositifs existants.

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