Installé à la présidence du groupe thermal landais Arenadour depuis le 31 octobre, Maxime Vilgrain sait qu’il devra faire preuve de patience. "Retrouver la fréquentation d’avant crise est un long processus", lâchait le jeune dirigeant lors de la présentation des chiffres de l’exercice 2022 du Pôle Thermal d’Amnéville, en Moselle.
Exploitant depuis mars 2021 des trois établissements qui composent ce pôle thermal, à savoir le centre thermal Saint-Eloy, Thermapolis et la Villa Pompéi, Maxime Vilgrain, jusqu’alors directeur administratif et financier du groupe Arenadour, préfère aujourd’hui rester discret sur le chiffre d’affaires de son entreprise.
Deux fois plus de fréquentation
À l’image de l’ensemble des sociétés opérant dans le thermalisme dans le Grand Est et en France, Arenadour a connu une chute brutale de l’activité lors de la crise sanitaire : en 2019, le pôle thermal pesait encore 19 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 7 millions d’euros en 2020.
Prudent, mais confiant, le nouveau président du groupe Arenadour veut retenir une seule chose de l’exercice 2022 : "Malgré le contexte, les curistes sont revenus", se félicite Maxime Vilgrain. Concrètement, 10 500 curistes ont fréquenté le Centre thermal Saint-Eloy en 2022, contre 7 000 en 2021 et plus de 16 000 en 2019. Les chiffres de fréquentation de Thermapolis et de la Villa Pompéi, établissements tournés vers "l’aqualudisme", ont aussi retrouvé des couleurs, avec respectivement 300 000 et 160 000 entrées en 2022, soit une fréquentation multipliée par deux par rapport à l’année dernière. En 2019, qui reste l’année de référence, la fréquentation de ces deux établissements avait atteint 398 000 entrées pour Thermapolis et 210 000 pour la Villa Pompéi. "On le sent clairement depuis l’été : la fréquentation repart à la hausse", assure Guillaume Dumas, directeur d’exploitation du Pôle Thermal d’Amnéville, qui emploie 220 collaborateurs sur le site.
Respect des engagements
Définitivement discret sur les chiffres, Maxime Vilgrain confirme que son groupe va "respecter les engagements" pris lors de la reprise du site. À l’époque, l’ancien président du groupe thermal, Michel Baqué, s’était engagé à investir 950 000 euros pendant douze ans en signant la délégation de service public avec la collectivité d’Amnéville. Pour 2022, ces engagements mosellans pèsent "40 % de l’ensemble des investissements du groupe", souligne Maxime Vilgrain, qui précise que la station "souffrait d’un manque de dynamisme", lors de la reprise.
Pour relancer l’intérêt des curistes et des clients, le dirigeant compte notamment sur un nouveau "sauna intérieur" dans la Villa Pompéi, qui doit être livré début 2023, ou encore de nouvelles baignoires ainsi que des "ateliers santé" imaginés pour enrichir la cure thermale.
