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Le nouveau patron de Fringant Industrie investit pour rebondir
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Le nouveau patron de Fringant Industrie investit pour rebondir

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Depuis son rachat en 2019, l'entreprise Fringant Industrie d'Uruffe (Meurthe-et-Moselle) connaît un nouvel élan. Le gérant de cette PME spécialisée dans l’usinage de matériaux composites isolants recrute et investit. L'objectif est double : étoffer son portefeuille clients et dénicher d’autres marchés, y compris à l’étranger.

Jean-Marc Thiébaut a pris les rênes de l'entreprise Fringant Industrie en mai 2019 — Photo : Lucas Valdenaire

« Ce que je veux en 2021, c’est retrouver la dynamique », lance Jean-Marc Thiébaut, dans son nouveau fauteuil de dirigeant. En effet, le Lorrain a repris l’activité de Fringant Industrie et racheté l’intégralité de son capital en mai 2019. Depuis, la PME spécialisée dans la sous-traitance de précision et l’usinage de pièces techniques pour les secteurs de l’énergie et du ferroviaire, se renouvelle en profondeur.

« À mon arrivée, le chiffre d’affaires 2019 atteignait un million d’euros, rappelle Jean-Marc Thiébaut. Et malgré la crise, nous avons réussi à faire 250 000 euros supplémentaires en 2020. » Pour cela, le gérant a d’abord recruté un commercial. « Il fallait relancer les devis et retrouver des marchés ». D’autres embauches ont suivi, essentiellement des remplacements de départs à la retraite, pour atteindre aujourd’hui une quinzaine de salariés.

Un nouveau parc machines

Ensuite, plus de 250 000 euros ont été investis en moins d’un an dans de nouveaux équipements. « Ce n’était pas vraiment prévu, concède le gérant. Mais il fallait bien renouveler notre parc ». Deux machines trois axes et une toupie ont été installées pour permettre aux opérateurs de travailler sur plusieurs pièces à la fois et donc améliorer la productivité. Sans oublier le nouveau tour à commande numérique afin d’alourdir le portefeuille produits.

Le réseau informatique, lui aussi, a été remplacé pour plusieurs milliers d’euros. « Je me suis rendu compte que nous avions onze mises à jour de retard et que les ordinateurs de programmation étaient dépassés », raconte Jean-Marc Thiébaut. Plusieurs journées de formation en ont découlé pour chacun des usineurs, mettant un bref coup d’arrêt à la production en janvier et en mars 2020. En revanche, pendant les deux confinements, les machines n’ont jamais cessé de tourner.

La piste des déchets nucléaires

Grâce à des clients de taille comme Schneider et General Electric, le carnet de commandes est aujourd'hui bien rempli mais le ciel d’Uruffe n’en est pas totalement dégagé pour autant. « De nouveaux concurrents sont en train d’arriver et leurs prix sont très bas, constate le gérant. En raison de la crise, ceux qui travaillent pour l’aéronautique se retrouvent sans activité et se déportent sur nos plates-bandes ». C’est pourquoi Jean-Marc Thiébaut compte sur son nouveau commercial pour se renforcer à l’international (Allemagne, Italie, Espagne) et surtout pour explorer d’autres secteurs d’activité, comme l’emballage en balsa pour le transport de déchets nucléaires dans le domaine médical.

« Sur ce segment particulier, j’ai l’impression que nous ne sommes pas très nombreux, confie le dirigeant lorrain. Il y a donc une carte à jouer ». Après quelques commandes réussies, Jean-Marc Thiébaut souhaite se positionner pour de bon sur ce marché qu’il estime porteur. De quoi envisager, si l’opération est réussie, de nouvelles recrues. La piste est lancée et l’ambition affichée : que Fringant Industrie porte, une nouvelle fois, bien son nom.

Meurthe-et-Moselle # Mécanique # Reprise # Investissement # Conjoncture