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Le marché de l'immobilier de bureaux manque d'offre à Nancy
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Le marché de l'immobilier de bureaux manque d'offre à Nancy

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Après une année 2021 "record" sur le marché nancéien de l’immobilier de bureaux, pendant laquelle 43 500 m² ont été placés, les professionnels du secteur s’inquiètent de la faiblesse de l’offre.

En 2022, aucun immeuble de bureaux ne sera livré à Nancy — Photo : Jean-François Michel

C’est un véritable cri du cœur que Florine Deveaux, la directrice de l’agence BNP Paribas Real Estate de Nancy, a poussé devant un parterre d’investisseurs et d’acteurs du marché immobilier à Nancy. "Il nous faut de l’offre", lançait la professionnelle de l’immobilier d’entreprise, au diapason de ses collègues.

"Nous avons une crainte. En l’absence d’offre, les entreprises vont aller voir ailleurs. Vue de Paris, mettre une direction régionale à Metz ou à Nancy, c’est pareil", insistait François Suty, le dirigeant de CBRE Acte en Lorraine. Pour Nadia Gintzburger, directrice associée du cabinet Colliers à Nancy, c’est toute la "dynamique du marché de l’immobilier de bureaux" qui est en jeu : "Sans offre suffisante, il ne peut plus y avoir de mouvements". Sur quoi se basent ces trois professionnels nancéiens de l’immobilier d’entreprises pour tirer la sonnette d’alarme ?

En 2021, le volume des mètres carrés placés sur le marché nancéien a augmenté de 30 %, pour atteindre 43 500 m². "Un niveau que nous n’avions pas connu depuis 2006", précise François Suty. Huit transactions ont dépassé les 1 000 mètres carrés, pour des entreprises opérant dans la finance, l’assurance ou encore le service aux entreprises. "C’est bien le tertiaire marchand qui a poussé le marché, et pas les administrations", souligne Nadia Gintzburger.

Aucune livraison d’immeubles de bureaux

Après une chute brutale en 2020, où toutes les transactions ont été bloquées pendant six mois, l’année 2021 a bénéficié d’une reprise franche. "Il y a un effet de rattrapage par rapport à 2020, mais pas seulement", souligne Nadia Gintzburger. "Les entreprises ont adapté leurs espaces aux nouveaux modes de travail." Avec le télétravail, plus besoin d’avoir un bureau attitré par salarié. Mais pour répondre à ces nouvelles exigences formulées par leurs clients, il faut des locaux adaptés : "Ce sont les services qui vont faire la différence", souligne François Suty.

En 2022, les professionnels de l’immobilier enregistrent toujours une demande "soutenue". "Mais il n’y a aucune livraison prévue pour cette année", se désole Florine Deveaux, qui attend avec impatience la livraison, en 2023, de trois immeubles pour un total de près de 8 000 m2. Au final, c’est bien le recul très net du volume de l’offre qui inquiète les professionnels : "45 000 m², soit un volume en baisse de 30 %, c’est tout ce qui nous reste pour travailler en 2022", insiste Florine Deveaux. Une situation d’autant plus problématique que sur les 45 000 m² encore disponibles, 13 000 m² sont situés en centre-ville. "Sur ce volume, 7 000 m² ne resteront certainement pas dans l’offre de bureaux, et basculeront vers du logement ou seront réaffectés", estime la directrice de BNP Paribas Real Estate à Nancy. La situation est d’autant plus "inquiétante" pour François Suty, qu’il faut "entre 24 et 36 mois pour développer un programme immobilier".

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