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Le groupe Mentor et Urbavenir se sont séparés
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Le groupe Mentor et Urbavenir se sont séparés

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Après sept années de projets et de développements conjoints, le groupe Mentor et Urbavenir vont poursuivre leurs activités indépendamment.

Le PDG du groupe Mentor, Benoît Michaux, ici entouré par ses fils Pierre et Loïc, prépare la relève à la tête de son groupe — Photo : © Groupe Mentor

« Nous avons commencé à réfléchir à cette réorganisation des activités du groupe depuis 2019. » Pour Pierre Michaux, adjoint de direction du groupe Mentor, la séparation du groupe avec sa filiale dédiée aux travaux publics Urbavenir s’est faite « en bons termes » : « Oui c’est un divorce, mais d’un commun accord ».

C’est en 2013 que le groupe Mentor est entré au capital d’Urbavenir, afin de déployer un panel de services dans le domaine de l’immobilier et du BTP. Au pic de l’activité en 2017-2018, cette filiale du groupe, dirigée par Franck Eve, pesait plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 150 personnes et une trentaine de filiales.

La croissance de l’activité a été forte, voire « trop forte » pour Pierre Michaux : « Urbavenir est passée de 10 à 150 personnes très rapidement. Et quand le carnet de commandes est plein, on passe moins de temps sur les chantiers ». Plutôt que de réduire la voilure sur les travaux publics (TP), le groupe a donc pris la décision de se recentrer sur son cœur de métier, à savoir la finance, le marketing et l’informatique, tout en conservant la partie des activités dédiées à l’immobilier des particuliers, comme la construction de maisons individuelles, la promotion de programmes neufs ou encore l’aménagement foncier.

« Se concentrer pleinement sur son domaine d’expertise »

Franck Eve et ses associés conservent la partie des activités liées aux travaux publics ainsi que la marque commerciale « Urbavenir » et ses déclinaisons. Les deux entités vont donc retrouver leur indépendance capitalistique et financière. « Désormais, il nous apparaît important de scinder les activités TP et Habitat. Ainsi, chacun peut se concentrer pleinement sur son domaine d’expertise », estime Benoît Michaux, PDG du Groupe Mentor.

Opération majeure dans les développements lancés par Urbavenir avec le groupe Mentor, le « village-exposition » de Custines : la société avait fait sortir de terre un espace de 1 600 m2, pour 2,5 millions d’euros, pour rassembler 35 filiales opérant dans le monde de l’immobilier et de la construction, afin de présenter leurs savoir-faire aux particuliers. Toutes les décisions concernant l’avenir de la structure n’ont pas été arrêtées, mais le fonctionnement s’apparente aujourd’hui à celui « d’un centre d’affaires », souligne Pierre Michaux.

Après une année 2019 bouclée sur un chiffre d’affaires de 152 millions d’euros, le groupe Mentor devrait continuer sur sa trajectoire de croissance, malgré la crise sanitaire et la sortie des activités TP portées par Urbavenir. Pour Pierre Michaux, cette séparation devrait peser pour environ 7 millions d’euros dans l’activité du groupe, mais devrait être compensée par la très forte croissance des activités liées à la finance. « Nous allons terminer cette année sur un chiffre d’affaires qui sera encore en croissance par rapport à l’exercice précédent. C’est surtout le résultat du groupe qui sera impacté », détaille Pierre Michaux. Au niveau des effectifs, si une quarantaine de salariés sont partis chez Urbavenir, là encore, la croissance des activités va impliquer de poursuivre la stratégie liée aux embauches : « Nous devrions rapidement retrouver un effectif de plus de 1 000 salariés ».

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