C’est fait : Ineos Automotive vient de boucler l’acquisition de l’usine Smartville d’Hambach, en Moselle, auprès du groupe automobile allemand Daimler. La production du « Grenadier », un 4x4 rustique imaginé par le président du groupe Ineos, Jim Ratcliffe, devrait débuter « à la fin de 2021 ».
« Hambach représentait une opportunité unique que nous ne pouvions tout simplement pas ignorer : acheter une usine de fabrication automobile moderne avec une main-d’œuvre de classe mondiale. Ineos Automotive veut construire le meilleur 4x4 utilitaire au monde, et c’est exactement ce que nous ferons dans notre nouvelle maison, à Hambach », a déclaré dans un communiqué le président du groupe Ineos, Jim Ratcliffe.
Préparatifs pour construire le Grenadier
À peine quelques jours après l’annonce de la mise en vente du site d’Hambach par le constructeur allemand Daimler, en juillet 2020, le groupe Ineos s’était positionné, à travers sa filiale Ineos Automotive, comme candidat au rachat. Le géant anglais de la pétrochimie, qui pèse 60 milliards de chiffre d’affaires et emploie plus de 22 000 personnes, a rapidement révélé être entré en discussion avec le groupe Daimler pour produire sur le site d’Hambach un 4x4 appelé le "Grenadier".
Pour Dirk Heilmann, le PDG d’Ineos Automotive, ce rachat « marque notre plus grande étape dans le développement du Grenadier. Parallèlement au programme de tests exhaustif que subissent actuellement nos prototypes de véhicules, nous pouvons désormais commencer les préparatifs à Hambach pour construire notre 4x4 à partir de la fin de l’année prochaine (2021, NDLR) pour une livraison à nos clients du monde entier ».
Selon les termes de l’acquisition, « Mercedes-Benz passera un contrat avec Ineos pour continuer à produire la Smart EQ fortwo (la citadine électrique 2 places de Smart, NDLR) et certains composants Mercedes-Benz à Hambach », ont précisé les deux groupes dans les communiqués officialisant l’acquisition. Combinés aux projets d’Ineos pour le Grenadier, les deux constructeurs automobiles confirment qu’il faudra bien « quelque 1 300 emplois à Hambach, y compris des engagements auprès des fournisseurs sur place ».