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L’Aéropôle du Grand Nancy monte en régime grâce à 7 millions d'euros de travaux
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L’Aéropôle du Grand Nancy monte en régime grâce à 7 millions d'euros de travaux

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La Métropole du Grand Nancy a injecté 7 millions d'euros pour allonger la piste de l’Aéropôle du Grand Nancy Tomblaine et réhabiliter les installations.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C’est la partie la plus lourde des travaux : pour 2 millions d'euros, sur une enveloppe globale de travaux de 7 millions d'euros injecté en cinq ans par la Métropole du Grand Nancy sur le site, la piste de l’Aéropôle du Grand Nancy Tomblaine a été allongée de 200 mètres, pour passer à 1.600 mètres. Les travaux ont été lancés fin 2015, pour accélérer en juillet 2016 et aboutir en septembre de la même année. Désormais, « l’outil aéropôle », cher aux yeux du président de la CCI de Meurthe-et-Moselle, François Pélissier, est prêt à donner sa pleine mesure. « C’est un élément structurant du développement de la Métropole », a lancé François Pélissier lors de l’inauguration de l’équipement, exploité par la CCI depuis le 1er janvier 2012 et pour une durée de 25 ans.

Comment 200 mètres de pistes vont pouvoir changer profondément la perception de cet équipement déjà bien connu ? « Pour un pilote, quand il voit que la piste fait 1 600 mètres, il ne se pose plus de question : quelles que soient les conditions météo, il pourra atterrir », détaille Olivier Simon, responsable des infrastructures à la CCI de Meurthe-et-Moselle. Avec une piste de 1 400 mètres, seuls six appareils étaient capables d’atterrir dans de mauvaises conditions météo : 200 mètres de plus, et ce chiffre passe à 24 appareils. « Avoir une piste de 1 600 mètres, c’est un seuil important », insiste Olivier Simon. En service depuis un peu plus de trois mois, la nouvelle piste produit déjà des effets : « Nous observons déjà une hausse de 17 % des mouvements », souligne Olivier Simon.

Indispensable au CHU

Avec 23 000 mouvements par an, l’Aéropôle est pour l’instant encore peu employé : l’équipement a été autorisé à enregistrer jusqu’à 150 000 mouvements par an. Destiné aux vols sanitaires et privés, l’Aéropôle est déjà bien rentré dans la tête des professionnels de santé qui savent que l’équipement sera en mesure de répondre 24h sur 24 et 7 jours sur 7 aux urgences médicales. « Un outil majeur pour l’action du CHU », précise André Rossinot, le président de la Métropole du Grand Nancy. Du côté des vols d’affaires, les deux clubs de football professionnel lorrains utilisent déjà l’infrastructure. « Et lors des négociations qui ont permis à l’usine Crown Bevcan de décrocher un investissement de 40 M€, la présence de l’Aéropôle a été décisive », souligne François Pélissier. « Pour les grands groupes, c’est un facteur déterminant dans les décisions d’installation. »

Un nouveau pôle d’activités

Autour de la piste et de ses installations, c’est toute une zone d’activité qui trouve de l’air pour se développer : la CCI a en effet fléché 2 millions d'euros pour remettre au goût du jour des hangars défraîchis : sur 19 500 m² de hangar, 8 000 m² ont déjà été réhabilités depuis 2012. Les entreprises suivent le mouvement : là où les services de la CCI comptaient seulement six sociétés en 2012, elles sont aujourd’hui 20 à s’être installée sur l’Aéropôle, pour 60 emplois. Et entre C2images, Dronavia, le CFAD et Drones Arena, c’est tout un pôle dédié aux différents usages du drone qui commence à émerger. Pour le président de la CCI de Meurthe-et-Moselle, François Pélissier, le développement du site va aussi passer par le co-avionnage, porté par des sociétés privées qui proposerait à des dirigeants d’entreprise des vols en jets privés à moindre coût.

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