L’exercice 2023 a débuté avec un carnet de commandes garni pour six mois et des projets sur trois ans. Opérant sur les marchés du génie électrique et dans la maintenance mécanique pour l’industrie, Ineo Industrie et Tertiaire Est (ITE) a bouclé l’exercice 2022 sur un chiffre d’affaires de 88,5 millions d’euros. "Et nous serons à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires dès 2023", estime Damien Lenarsic, directeur d’agence mécanique Ineo ITE à Richemont, en Moselle.
Portée par le développement du "vecteur électrique", que ce soit pour la pose de panneaux photovoltaïques ou encore pour l’installation de bornes de recharges pour véhicule électrique, l’activité d’Ineo ITE, entité juridique dont le siège est basé à Dijon, en Côte-d'Or, suit le développement de sa maison mère, le groupe Equans, une société rachetée par le groupe Bouygues pour former un acteur majeur du génie électrique pesant 17 milliards d’euros et employant 95 000 salariés dans 20 pays.
Séduire avant de recruter
Mais le développement d’Ineo ITE repose sur une condition : trouver la ressource humaine pour honorer les commandes. Employant actuellement 625 salariés pour couvrir un vaste quart Nord-Est (Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté), Ineo ITE compte en permanence "entre 45 et 55 postes ouverts", détaille Odile Mary, responsable des ressources humaines. En particulier des chaudronniers, soudeurs, électriciens, mécaniciens de maintenance, robinetiers ou encore techniciens en bureau d’études.
L’époque où il suffisait de passer une petite annonce est définitivement révolue. En parallèle des interventions dans les lycées et des sessions de formation organisées par l’entreprise, Ineo ITE vient de tester dans son agence de Richemont une nouvelle formule pour séduire : les journées portes ouvertes.
La chargée de recrutement de l’agence Ineo ITE de Richemont, Inès Kraiem, a choisi de travailler avec la Mission locale pour trouver plusieurs dizaines de candidats motivés, avec un minimum de bagage technique. Au programme de l’après-midi, visite des ateliers, présentation des métiers de l’entreprise, échanges avec les salariés. Pour une première, les ambitions sont limitées. "L’enjeu est d’arriver à intéresser des jeunes à nos métiers techniques", résume Damien Lenarsic. "Dans nos métiers, nous sommes au plein-emploi, il faut donc trouver de nouveaux candidats qui n’auraient pas pensé venir travailler chez nous."
Un effet de rattrapage post-Covid
Les dirigeants d’Ineo ITE misent aussi sur l’alternance pour convaincre : 8 % de l’effectif est composé d’apprentis. Une solution intéressante pour familiariser les futurs salariés à des métiers complexes. Enregistrant un turnover relativement bas, d’environ 5 %, Ineo ITE est lancé dans une "démarche proactive pour aller chercher des candidats", souligne Odile Mary. "Sinon, les postes ne seraient pas pourvus et l’entreprise n’aurait pas réussi cette croissance."
Depuis la sortie de crise du Covid, les effectifs d’Ineo ITE sont repartis à la hausse pour accompagner la croissance de l’activité : "Il y a eu un effet de rattrapage sur les projets mis en sommeil pendant la crise et, en plus, nous avons décroché quelques très beaux projets régionaux qui ont boosté le chiffre d’affaires", complète Philippe Hassler. Il anticipe néanmoins un été tendu : "Nous employons des intérimaires et nous nous appuyons sur la bonne volonté de nos équipes pour faire des heures supplémentaires, mais nous devons maintenant recruter pour lisser la charge de travail."
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