Inspiré par sa réussite dans l’Ouest de la France, le groupe Konica Minolta a copié son mode de fonctionnement à l’Est. Le géant de la bureautique japonais a racheté Dactyl OMR (désormais appelé Konica Minolta Centre Loire) il y a quatre ans. Une opération qui a invité Konica Minolta à faire l’acquisition du messin Sequoïa, spécialiste de la bureautique et distributeur historique de Konica Minolta, en mars 2019. « Nous restons autonomes, que ce soit au niveau de la stratégie commerciale et de la gestion des hommes. Le modèle est inédit », se réjouit Jean-Michel Guyot, qui reste président du groupe qu’il a lui-même créé et qui s’appelle désormais Sequoïa Global Services. En intégrant les équipes de Konica Minolta Business Solutions France, Sequoïa Global Services réalise un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un effectif de 205 collaborateurs.
Des points forts complémentaires
La fusion entre Sequoïa et le géant japonais incarne une complémentarité exemplaire qui commence à porter ses fruits. « C’est la rencontre de deux cultures : la puissance d’un groupe international et un maillage territorial efficace. Nous avons peu de turnover commercial, ce qui renforce les relations au quotidien. De leur côté, Konica Minolta nous apporte énormément en innovation et nous bénéficions d’un traitement de faveur pour décliner des produits à forte valeur ajoutée », explique Jean-Michel Guyot, qui compte rester aux manettes le temps d’accompagner les débuts de la fusion.
« Malgré la vente, nous restons autonomes, que ce soit au niveau de la stratégie commerciale ou de la gestion des hommes »
Sur le plan de l’innovation, le groupe basé à Metz va distribuer « WorkplaceHub », un concept qui regroupe des solutions d’impression, d’informatique, de sécurité, avec des logiciels métiers. « C’est un concept unique sur le marché et pour lequel le Groupe Konica Minolta a beaucoup investi. L’objectif est très ambitieux en termes de distribution à partir de 2021 », lance Jean-Michel Guyot.
Une fusion qui induit l’expansion
Si la crise sanitaire a causé une perte de 70 % d’activité pour le groupe, qui devrait conduire à une baisse de la rentabilité de l’ordre de 50 % sur l’année par rapport à 2019, Sequoïa Global Services poursuit néanmoins son développement. Dix salariés ont été embauchés afin de renforcer le back-office de la nouvelle entité et trois sites ont ouvert leurs portes. L’un à Strasbourg, pour consolider les positions du lorrain en Alsace, où il détient 35 % de part de marché. L’autre à Sarrebourg (Moselle) qui fait office de barycentre géographique de par sa proximité directe avec Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Metz et Nancy. Le dernier à Reims. « Nous étions déjà à Charleville-Mézières. Konica Minolta était présent à Reims mais sans agence. Globalement la Marne est assez mal travaillée. Nous disposons d’un parc de 500 machines mais nous voudrions atteindre les 2 000 sous trois ans », ponctue Jean-Michel Guyot. Programmée en octobre, cette ouverture en terres rémoises permettra à Sequoïa Global Services de bénéficier d’un réseau de 19 agences.
