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France Boissons investit pour optimiser ses livraisons
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France Boissons investit pour optimiser ses livraisons

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Filiale à 100 % d’Heineken, le distributeur France Boissons vient de reconfigurer son entrepôt logistique de Metz, situé sur le pôle Eurotransit. À la clé, de meilleures conditions de travail, des livraisons optimisées et plus de référence accessible pour les clients.

Les salariés de France Boissons bénéficient de nouveaux équipements : un transpalette électrique par camion et quatre chariots élévateurs — Photo : © Jean-François Michel

Installés à Ennery (Moselle) depuis 2006, les 52 salariés de l’entrepôt logistique France Boissons de Metz ne bénéficiaient pas de conditions de travail idéales : « Nous n’avions pas de quai de chargement », lâche le directeur de France Boissons Est, Vincent Adnot. « Il fallait utiliser des chariots élévateurs pour rentrer les palettes dans les camions. »

2 500 références accessibles

La décision d’investir dans un nouveau site est prise en 2015 : c’est à un kilomètre de l’ancien entrepôt que le terrain idéal est identifié, toujours sur le pôle Eurotransit, mais sur la commune de Flévy. Pour une enveloppe globale de 2,3 millions d’euros, dont 2 millions portés par un investisseur privé, la filiale du brasseur néerlandais Heineken France Boissons (2 600 salariés, 922 M€ de CA) a totalement reconfiguré son entrepôt et sa manière de travailler. Désormais, les 1 500 clients servis par la plateforme de Metz, qui livre la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse, auront accès à 2 500 références de vins, d’eaux et d’autres boissons, contre 1 100 auparavant, stockées dans la plateforme de Geispolsheim, en banlieue de Strasbourg.

L’entrepôt de Flévy fonctionne désormais en « cross docking », un mode d’organisation logistique où les marchandises sont stockées quelques heures avant d’être livrées au client final. Une journée type se déroule en trois temps : les chauffeurs livreurs assurant les 15 tournées quotidiennes viennent charger à 6 heures du matin, depuis les neuf quais de l’entrepôt. À 13 heures, retour des camions, chargés avec les « vides », comme, par exemple, les bouteilles consignées ou les fûts de bière. La fin de la journée correspond à la préparation des commandes pour le lendemain, grâce à une livraison effectuée depuis la plateforme de Geispolsheim.

« Dans l’entrepôt de Flévy, nous avons un tampon d’une centaine de références qui couvrent 90 % de nos commandes », détaille Vincent Adnot. La reconfiguration de l’entrepôt de Flévy s’inscrit dans un plan d’investissement plus large : France Boissons Est a ainsi injecté 3,5 millions d’euros à Geispolsheim, près de Strasbourg, et 813 000 € à Ensisheim, dans le Haut-Rhin.

Soutien des porteurs de projet

Meilleures conditions de travail, accès à plus de références pour les clients : France Boissons Est joue la carte de l’optimisation dans un métier ébranlé par le changement des habitudes de consommation des Français. « Nous réalisons 23 M€ de chiffre d’affaires à Metz et 65 M€ au niveau du Grand Est. Des chiffres en légère croissance », affirme Vincent Adnot, malgré la baisse alarmante du nombre de cafés en France. « Tous les ans, 7 000 points de vente disparaissent, essentiellement dans les zones rurales. Une évolution compensée par le dynamisme que nous observons dans les centres-villes », précise le directeur de France Boissons Est. Conscient de la fragilité de la filière CHR (café hôtel-restaurant), France Boissons a organisé la rencontre des porteurs de projet et des élus afin de redynamiser ou consolider les installations en zone rurale. « À Metz, nous avons soutenu 142 projets pour un montant de 3 M€ » assure ainsi Vincent Adnot.

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