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In Extremis vise les 1 200 distributeurs d'ici 2 ans pour ses biscuits anti-gaspillage
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In Extremis vise les 1 200 distributeurs d'ici 2 ans pour ses biscuits anti-gaspillage

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Basée à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), la start-up agroalimentaire In Extremis, qui collecte et transforme les produits boulangers non conformes en biscuits, ambitionne de doubler son activité en un an et la tripler d'ici 2 ans. Pour ce faire, elle cherche un financement 150 000 euros pour muscler son équipe commerciale.

Marie Eppe et Maxime Laurent, les dirigeants de la start-up In Extremis — Photo : DR

Nous gaspillons chaque année en France environ 150 000 tonnes de pain, soit 9 % de la production nationale, selon une étude de 2021 de l’application anti-gaspi Too Good to Go. Mais le gaspillage alimentaire se cache parfois bien avant l’assiette. Ainsi, la start-up In Extremis, fondée en 2020 par Marie Eppe, ingénieure agronome de formation, s’attelle à valoriser les chutes de production des boulangeries industrielles pour en faire des biscuits secs.

"Nous connaissons tous le gaspillage alimentaire en bout de chaîne, par le consommateur ou le dernier intermédiaire. Mais il y a un gisement important dans les boulangeries industrielles ou semi-industrielles, par des produits non conformes au cahier des charges ou des erreurs de production", raconte la dirigeante. In Extremis collecte en Centre-Val-de-Loire cette matière pour la faire transformer par un partenaire industriel basé à Manosque, en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le résultat : des biscuits secs pour l’apéritif ou les petits-déjeuners commercialisés auprès de réseaux de distribution sélectifs, essentiellement dans le Grand Est pour le moment.

Conquérir 500 points de vente

Après 2 ans de développement et 5 tonnes de matière sauvée, l’entreprise (CA : NC) démarre sa transition vers une autre dimension. "Depuis fin 2022, nous avons convaincu 90 points de vente de nous référencer", indique Maxime Laurent, directeur général, qui a rejoint l’entreprise courant 2022 à l’occasion de l’évènement "Adopte ton associé" organisé par Grand Nancy Innovation et l’Apec. "Nous visons 500 points de vente et 500 000 euros de chiffre d’affaires d’ici la fin 2024, puis 1 200 points de vente et 1 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici fin 2025, avec la diversification vers les réseaux cafés hôtels-restaurants", poursuit le directeur dont la mission est de structurer l’entreprise.

Pour réussir son développement, In Extremis sollicite en juin 2023 un nouveau prêt d’honneur de 45 000 euros auprès du Réseau Entreprendre via son programme Start, cumulable avec le premier prêt d'honneur accordé par Initiative Grand Nancy pour le lancement d'In Extremis début 2022, à hauteur de 50 000 euros. Le financement porte également sur un soutien bancaire à hauteur de 100 000 euros. "Notre objectif est de croître rapidement dans les réseaux de distribution bio et vrac", indique Maxime Laurent. L’entreprise a déjà séduit l’enseigne Naturalia dans le Grand Est et négocie en ce moment avec des réseaux nationaux pour le référencement de ses gammes.

La fabrication des biscuits se fait à partir des chutes de production de boulangeries industrielles — Photo : In Extremis

Investir dans la force de vente

Pour stimuler la distribution, In Extremis souhaite investir dans sa force de vente, avec comme priorité le Quart Nord-Est où est installée l'entreprise, et le quart Sud-Est, où sont produits les biscuits. "Nous sommes actuellement cinq et ambitionnons de porter l’effectif de l’entreprise à 8 personnes courant de l’année prochaine, puis une dizaine de salariés d’ici 2 ans", précise le dirigeant.

Il n’est toutefois pas question d’investir dans un outil de production "trop rigide si nous souhaitons diversifier les gammes", justifie Marie Eppe. La dirigeante prévoit un nouveau lancement de produit chaque trimestre. En projet, une gamme de tisanes rafraîchissantes issues de la valorisation de fèves de cacao et de marc de pomme non utilisé dans l’industrie agroalimentaire. "Le seul investissement productif serait un outil d’ensachage automatique, opération pour le moment réalisée manuellement".

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