Emploi, es-tu là ?
# Ressources humaines

Emploi, es-tu là ?

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Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises édition Lorraine, juillet 2019.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Toujours différentes, nos pérégrinations en terres lorraines au sein des entreprises qui font l’économie du territoire, trouvent au moins un point de convergence. « Nous ne parvenons pas à recruter. » Une phrase universelle, interchangeable, que nous pouvons mettre entre les lèvres de la plupart des dirigeants. Et pourtant, la Lorraine flirte avec les 9 % de chômage. La faute à un manque d’appétence au travail qui gangrènerait toute une frange de la population plus encline à dévorer les séries de l’incontournable Netflix ? Pas si sûr. « Nous n’arrivons pas à trouver les compétences. La formation est un enjeu majeur et la réforme de l’apprentissage se doit de fonctionner », expliquait François Asselin, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de passage à Metz début juin.

Dans un monde en pleine transformation digitale, le décalage entre les compétences acquises et celles attendues par les entreprises serait donc abyssal. L’écosystème économique a conscience de cette problématique et axe ses efforts pour y remédier. L’Union des Entreprises 57 a d’ailleurs fait de l’employabilité son cheval de bataille depuis l’arrivée à la présidence de Jean Poulallion voilà un an. L’Afpa de Saint-Avold (Moselle) a reçu un million d’euros de l’État pour un plateau de soudage afin d’expérimenter une formation spécifique : celle de soudeur/programmeur de cellules robotisées. Les organismes de formation se mettent à la page, pour pouvoir en écrire une nouvelle, sur laquelle n’apparaîtrait plus non l’image peu reluisante dont souffrent certains métiers dans l’imaginaire collectif. « La mauvaise publicité, pourtant erronée, qui colle aux métiers liés à l’industrie paralyse le secteur », regrette par exemple Hervé Bauduin, président de l’UIMM Grand Est (Union des métiers de l’industrie et de la métallurgie).

Reste à savoir si les efforts, louables, engendrés par les organismes de formation seront suffisants pour que nous n’ayons plus à écrire dans nos carnets cette phrase de Christophe Jammas, dirigeant de Crudimo : « Il nous manque deux employés. J’ai dû décliner la demande d’un client qui voulait trois tonnes de légumes transformés bio toutes les semaines car nous sommes à saturation. »

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