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Deskoin veut s’imposer sur le marché français de l’investissement dans les cryptoactifs
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Deskoin veut s’imposer sur le marché français de l’investissement dans les cryptoactifs

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Plateforme d’achat, de vente et d’échange d’actifs numériques reposant sur la blockchain et les cryptoactifs, Deskoin vient de mettre en ligne, depuis ses locaux basés à Metz, une gigantesque mise à jour de son outil de travail.

Julien Henrot-Dias a lancé Deskoin avec Owen Simonin, le dirigeant de Méria, en 2018, avant d’y consacrer 100 % de son temps en 2020 — Photo : Deskoin

Début mai, les 15 salariés de Deskoin, à Metz, ont mis en ligne une nouvelle version de leur plateforme d’achat, de vente et d’échange d’actifs numériques reposant sur la blockchain. "Il a fallu 13 mois de travail pour aboutir à ce résultat", souligne Julien Henrot-Dias, le dirigeant de Deskoin, entreprise qu'il a créée en 2018.

Pour l’utilisateur des services de Deskoin, cette mise à jour se traduit par une interface plus agréable, des choix d’investissements mieux expliqués et des indicateurs plus précis sur les risques liés aux cryptomonnaies. Imaginée comme une "porte d’entrée" sur le monde des cryptoactifs, Deskoin est aujourd’hui aussi accueillante que possible et permet d’investir dans 27 cryptomonnaies différentes.

Sous le capot, c’est la révolution : "Enfin nous avons une plateforme capable de changer d’échelle", se félicite Julien Henrot-Dias. Deskoin, qui gère plusieurs dizaines de millions d’euros de cryptoactifs, et veut aujourd’hui aller plus loin. "Dans les deux années à venir, nous voulons devenir l’un des leaders du marché français et commencer à nous attaquer au marché européen". L’entreprise, qui ne communique pas sur son chiffre d’affaires mais dont le modèle est déjà rentable, prélève une commission de 1,49 % lors de la réalisation de certains mouvements sur la plateforme.

Des outils pour faire de l’investissement par objectif

Les finances de Deskoin, dont le capital est détenu notamment par Owen Simonin, le dirigeant de Méria, une autre entreprise messine opérant dans les cryptoactifs, et William Simonin, le dirigeant de la start-up Vivoka, ont permis de rassembler les 600 000 euros nécessaires pour finaliser le développement de la nouvelle version de la plateforme, entre les salaires des développeurs, les frais d’avocat ou encore les consultants nécessaires à la refonte totale de l’interface.

Bousculée comme l’ensemble des entreprises liées aux cryptoactifs début 2023, des suites du scandale lié à la fraude de la société FTX, Deskoin s’attend pourtant à retrouver rapidement ses 30 000 utilisateurs : "Nous anticipons une reprise forte du marché dès 2024. Notre objectif était d’être prêt, avec notre nouvelle plateforme, pour cette reprise", détaille Julien Henrot-Dias.

Première brique d’une stratégie ambitieuse, cette nouvelle version de la plateforme de Deskoin doit non seulement permettre de convaincre de nouveaux utilisateurs, des clients particuliers ou professionnels, mais devra aussi servir de tremplin pour de nouveaux services. "Nous souhaitons rationaliser l’investissement dans les cryptomonnaies et éduquer nos clients sur de l’investissement par objectif", explique le dirigeant de Deskoin.

Obstacles législatifs en vue

Les nouveaux outils de Deskoin permettent d’investir quelques euros régulièrement sur une valeur plutôt que de céder à des impulsions irrationnelles liées à la peur de manquer la bonne opportunité. Autre service à venir, la possibilité de réduire les risques de perte en capital : "Demain, sur la plateforme, il sera possible d’indiquer que je ne veux pas perdre plus de 50 % quand j’ai investi 1 000 euros au départ, quelles que soient les variations du marché", illustre Julien Henrot-Dias.

Placée sous la double supervision de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, l’organe de supervision français de la banque et de l’assurance, Deskoin s’apprête à franchir quelques obstacles législatifs majeurs. Déjà enregistrée comme "Prestataire sur actif numérique" ou PSAN auprès de l’AMF, l’avenir de la société va passer par l’obtention de l’agrément PSAN puis par l’agrément européen MiCA, pour "Market in Crypto-Assets", ce règlement européen visant à définir un cadre harmonisé pour les marchés des cryptoactifs à l’échelle de l’Union européenne. Un sujet très lourd pour une petite structure comme Deskoin, mais grâce à la nouvelle version de sa plateforme, Deskoin pourra automatiser un certain nombre de tâches exigées par les régulateurs du marché. Pour autant, l’entreprise cherche déjà à pourvoir "un ou deux postes pour des fonctions liées à la compliance", précise Julien Henrot-Dias.

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