De Buyer veut réaliser 70% de son chiffre d’affaires à l’international
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De Buyer veut réaliser 70% de son chiffre d’affaires à l’international

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Le fabricant vosgien d’accessoires de cuisine vient de boucler un plan d’investissement de 10 millions d’euros, qui l’a amené à repenser complétement son outil industriel. « Nous avons lancé ce plan de réhabilitation il y a maintenant 10 ans », souligne Claude Haumesser, le P-dg de De Buyer, société installée au Val d’Ajol depuis 1830.

— Photo : De Buyer

Après l’extension et la modernisation du site de production, menées en 2013 pour un total de 4,3 millions d’euros, De Buyer a bouclé en 2016 une opération de croissance externe en rachetant la société Marlux, un fabricant de moulins à poivre. Toujours en 2016, l’industriel vosgien a intégré des appareils de production sur un ancien site de stockage au Val d’Ajol. Investissement total : 1 million d’euros. Enfin, toujours afin de répondre à la croissance continue de l’entreprise, qui est passée de 14 à 32 millions d’euros en dix ans, une nouvelle extension de 3.000 m2 est sortie de terre, comprenant notamment un espace logistique et un atelier de polissage, pour 2 millions d’euros.

Exploiter le potentiel de l’Asie du Sud-Est

« Nous avons réinjecté les profits de plusieurs années dans ces investissements », souligne Jean-François Lours, directeur général d’Edify, société d’investissement qui possède depuis 2015 100% des parts de la société De Buyer. « Aujourd’hui, grâce à ce plan d’investissement, nous sommes prêts pour 5 ans », détaille Claude Haumesser.

Le dirigeant, qui concède volontiers avoir « encore faim », estime que de nombreux endroits sur la planète pourraient être des marchés pour son entreprise. « Nous réalisons environ 55% de nos 32 millions de chiffre d’affaires à l’international », souligne le P-dg de De Buyer. « L’idée, c’est d’aller vers 70% à l’international et 30% pour la France ». Pour 2017, si le marché français a patiné en début d’année, c’est l’international qui va permettre à De Buyer d’afficher une croissance attendue autour de 6%. Présent dans une centaine de pays dans le monde, le groupe vosgien a ouvert une filiale en Allemagne et aux Etats-Unis et s’appuie sur un réseau solide pour placer ses produits : « Mais en Asie du Sud-Est par exemple, nous sommes encore très peu présents alors que le potentiel de cette zone est énorme », insiste Claude Haumesser.

Des produits qui pourraient être garantis 100 ans

Les objectifs de développement s’appuient sur un marché mondial plutôt favorable, mais sur lequel De Buyer doit défendre son positionnement : « Partout dans le monde, nous observons un retour vers le bio, les circuits courts, les produits que l’on transforme soi-même. C’est un mouvement de fond », estime Claude Haumesser, qui n’ignore cependant pas que 85% des ustensiles de cuisine achetés en France proviennent d’Asie. « Je suis convaincu que les tendances et mode de consommation évoluent crescendo vers l’achat responsable Made in France et de qualité. »

La qualité, c’est la raison de vivre des équipes de De Buyer, qui emploie 160 personnes au Val d’Ajol : « Nous pourrions garantir nos produits pendant 50 voire même 100 ans… », assure le P-dg de De Buyer, qui voit son entreprise comme un « précurseur ». « Nous allons continuer à faire de la qualité, à faire ce que nous savons faire, mais en étant plus connecté, plus agile, plus frugal. » Affichant 2.500 références en catalogue, De Buyer produit aujourd’hui pour satisfaire les stocks : « Le magasin de demain devra être un show-room où il sera possible de passer commande en direct », imagine Claude Haumesser.

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