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Comment le centre commercial Muse compte réussir son déconfinement
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Comment le centre commercial Muse compte réussir son déconfinement

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Le centre commercial messin Muse a rouvert ses portes le 11 mai. Quelque 5 000 visiteurs ont pu arpenter ce temple de la consommation qui a mis en place une batterie de mesures drastiques pour réussir son déconfinement. Les enseignes ont, elles aussi, individuellement, prévu leur retour à l’activité.

Didier Fillgraff, directeur de PeGast au centre commercial Muse, à Metz, s'apprête à rouvrir. Carte repensée, présentation des denrées modifiée, signalétique… le dirigeant est prêt — Photo : © Jonathan Nenich

Le centre commercial Muse a rouvert ses portes. Depuis lundi 11 mai, le public peut à nouveau déambuler dans les 37 000 mètres carrés dédiés au commerce au cœur du quartier de l’Amphithéâtre de Metz. Fort de 115 enseignes, l’établissement remplit les deux conditions évoquées par le Premier ministre Édouard Philippe (à savoir une superficie de vente inférieure à 40 000 m2 et l’accueil d’une clientèle issue du bassin de vie). Une batterie de mesures réunies sous le nom de « plan de prévention anti-Covid 19 » a été mise en oeuvre pour garantir un parcours client et des achats sécurisés.

Des mesures drastiques

Avec dix distributeurs de gel hydroalcoolique, des hôtesses postées à chaque entrée qui fournissent des masques aux visiteurs et une signalétique qui permet la distanciation sociale avant l’entrée dans les magasins, le centre commercial s’est donné les moyens d’un accueil sécurisé. « Nous avons reçu 35 000 masques et d’autres vont arriver. 80 % des gens viennent déjà équipés d’un masque et l’extrême majorité accepte d’en porter dans le centre, explique Christophe Guenier, directeur technique de Muse. Les enseignes gardent leur autonomie dans leurs espaces. Certaines rendent le port du masque obligatoire pour rentrer. Au niveau du centre, nous avons renforcé notre sécurité avec cinq agents supplémentaires. Nous comptons aussi quatre hôtesses et quatre agents d’entretien de plus. »

Toutes les heures, les rampes d’escalators, boutons d’ascenseurs, espaces communs sont désinfectés, « et plus si nous constatons des points très utilisés », précise-t-il. Individuellement, les enseignes ont aussi adapté leur façon de travailler.

Des magasins qui rouvrent progressivement

Pour le premier jour de réouverture, un demi-millier de personnes se sont rendues à Muse pour arpenter les enseignes ouvertes, dont le nombre va monter en puissance au fil des jours. « Certaines sont encore fermées, dont Primark. Mais elles se préparent à la réouverture », indique d’ailleurs Christophe Guenier. Du côté de l'enseigne de restauration PeGast, le directeur, Didier Fillgraff, se prépare à rouvrir rapidement. « Aujourd’hui je vais regarder la fréquentation du centre pour anticiper sur mes commandes. » C’est avec une carte réduite, un parcours client au sein du magasin et, évidemment, la possibilité unique de prendre à emporter, que Pegast accueillera la clientèle. « Je dois repenser la façon de commercialiser des produits, tout en conservant leur appétence », explique le directeur dont les quatre employés, en chômage technique depuis le 17 mars, reviendront progressivement au fil de la reprise d’activité.

À l’image des autres enseignes, Didier Fillgraff a pu avoir recours, auprès de la foncière du centre, Apsys, au report de ses loyers sur les mois d’inactivité. « Ce qui a été difficile, c'était de payer les fournisseurs pour les commandes déjà passées », précise le dirigeant de PeGast Muse. « Nous n’avons eu vent d’aucune défaillance d’entreprise dans le centre », ponctue Christophe Guenier.

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