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Comment IDMC joue la carte de l'innovation
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Comment IDMC joue la carte de l'innovation

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La PME IDMC parvient à se démarquer dans le secteur très concurrentiel de l’usinage en jouant résolument la carte de l’innovation. Une stratégie payante : la société basée près de Nancy est en croissance de 7 % sur le dernier exercice.

IDMC réalise des pièces complexes pour les concepteurs de lignes de fabrication industrielle notamment. — Photo : © Philippe Bohlinger

L’innovation n’est pas inaccessible aux PME. La société d’usinage de pièces thermoplastiques et composites IDMC (Innovation development materials composites), basée à Fléville-devant-Nancy, dans l’agglomération de Nancy, en a même fait un élément différenciant vis-à-vis de ses concurrents. L’entreprise de 19 personnes créée en 1941 n’hésite pas à creuser les énigmes soumises par ses clients, essentiellement des concepteurs de lignes de fabrication industrielle. Et cela fonctionne. Ce spécialiste des petites séries de pièces complexes de 500 à 1 000 exemplaires a bouclé son exercice le 30 septembre dernier sur un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en progression de 7 %.

Les géants de l’industrie cosmétique ne tolèrent pas la moindre rayure à la surface de leurs flaconnages ? IDMC a répondu à leurs attentes en améliorant le profil des vis de convoyage. Des pièces plastiques sont utilisées pour acheminer les précieux contenants (lotions pour le corps, après-shampoing, crèmes, etc.) dans les usines : « Certaines imperfections sur les vis pouvaient générer des rayures à la surface des flacons. La mise au point d’un procédé adoucissant les arêtes des pièces nous a permis de remporter le marché. Il avait été confié à une entreprise américaine », explique Rafaël Martin, le gérant d’IDMC.

Autre exemple de son agilité, l’entreprise a revu dernièrement la conception de tendeurs de chaîne de ligne de production, à la demande d’un industriel suisse. « L’usure de ces petits patins en polyéthylène s’avérait trop élevée. Nous avons trouvé le grade de matière le plus adapté », résume le dirigeant. Membre du cluster Aériades, IDMC espère développer son activité de fournisseur de rang 4 pour la filière aéronautique et demeure en veille sur les opportunités que pourrait apporter l’impression 3D.

Moyenne d’âge de 26 ans

Le repreneur en 1998 de l’entreprise, à l’époque spécialisée dans le négoce, a conscience de l’importance d’apporter de la valeur ajoutée à ses clients. Il avait été recruté en 1984 par IDMC pour développer le négoce de matières plastiques. Dans l’intervalle, Rafaël Martin s’est forgé une expérience de terrain pendant huit ans chez Röchling Permali Composites à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) comme responsable commercial. Il a su mettre ses compétences à profit lorsque l’opportunité de reprendre IDMC s’est présentée. Le dirigeant a alors investi dans de nouveaux locaux à Fléville en vue de développer l’usinage de pièces thermoplastiques et composites.

Il y a trois ans, l’entreprise a pris le virage du numérique. « Cela permet d’attirer de jeunes profils qualifiés », analyse Rafael Martin. Le dirigeant mise également sur l’alternance en relation avec le lycée Loritz ou l’IUT de Brabois à Nancy. Le succès semble au rendez-vous puisque la moyenne d’âge avoisine 26 ans dans l’entreprise. IDMC veille également à créer un environnement favorable à l’accueil des projets des élèves ingénieurs de Polytech Nancy ou de l’Institut supérieur d’ingénierie de la conception de Saint-Dié-des-Vosges.

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