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Comment Deufol a décroché un nouveau contrat avec le groupe L&R
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Comment Deufol a décroché un nouveau contrat avec le groupe L&R

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L’entreprise logistique vosgienne Deufol travaille pour un client unique : le géant Lohmann & Rauscher, qui produit du matériel paramédical. Le contrat de 15 ans qui liait les deux entités s’est terminé en janvier dernier et la condition pour qu’il soit reconduit était que Deufol s’agrandisse. C’est chose faite, grâce à un investissement de deux millions d’euros.

— Photo : © Jonathan Nenich

À Saint-Nabord, dans les Vosges, la valse des camions est quotidienne. Le fabricant de matériel paramédical Lohmann & Rauscher (L & R) achemine et stocke des bandes de résine, des pansements, des tenues de chirurgiens et des kits opératoires. Avant de les envoyer à ses clients, des officines, des négociants et des hôpitaux, comme celui de la Pitié Salpêtrière à Paris.

Cette activité logistique est confiée à la société Deufol. L & R est même l’unique client de l’entreprise lorraine. « Notre société a été créée en 2003, spécifiquement pour répondre aux besoins de L & R. Nous stockons la marchandise, la trions pour que L & R puisse l’acheminer à ses clients », détaille Pierre Briys, le directeur technique du site de 40 employés qui gère l’ensemble du stock français du groupe germano-autrichien.

Nouveau contrat de dix ans

Le contrat de 15 ans qui liait L & R à Deufol s’est achevé en janvier dernier. Présent dans 90 pays, le groupe a décidé d’en conduire un nouveau pour une durée de 10 ans. « Dans les autres pays, L & R gère la logistique en interne. En France, c’est Deufol qui s’en occupe. La condition pour continuer était d’agrandir notre espace de stockage », affirme le directeur.

« Nous stockons la marchandise et la trions pour que Lohmann & Rauscher puisse l’acheminer à ses clients. »

Deufol a investi deux millions d’euros pour porter son entrepôt à de 8 000 à 11 000 mètres carrés. Deux quais d’expédition et trois quais de réception ont été ajoutés. L’entreprise peut désormais gérer 325 000 commandes par an, soit le double de ce qu’elle réalisait en 2003. Les volumes et la durée du contrat lui permettent d’amortir avec sérénité ce nouvel investissement.

Une voix informatisée pour guider les opérateurs

Le nouveau bâtiment de 3 000 mètres carrés, lumineux grâce aux puits de lumière, a permis d’augmenter la capacité de stockage sans apporter d’innovation dans le process. Ce dernier a beaucoup évolué depuis l’arrivée de Pierre Briys voilà 16 ans. « J’ai repensé la stratégie de stockage. Tout le monde est motorisé. Le papier crayon a été remplacé par le pick to voice, une voix qui guide les opérateurs dans les 60 allées de l’entrepôt. Les préparateurs dialoguent avec l’informatique qui indique quelles pièces et cartons prendre et où aller : dans la zone d’emballage, ou d’expédition », affirme Pierre Briys. Le logisticien déambule dans les allées de l’entrepôt en expliquant que chaque détail a son importance, et a imaginé une pléiade d’astuces pour faciliter les déplacements des opérateurs. En 2003, chacun parcourait 22 km par jour avec des transpalettes manuels, des chariots à roulettes.

Un temps révolu qui permet aujourd’hui à Deufol de réaliser 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et de tout anticiper. « Si nous devions nous agrandir encore, nous pourrions le faire », ponctue le directeur qui à son arrivée en 2003, travaillait sur les plans de construction de cet entrepôt depuis un bâtiment modulaire garé sur le terrain où est implanté Deufol, qui n’était encore qu’un parc occupé par des taureaux.

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