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Ce qu'attend l'Union des Entreprises 57 du futur maire de Metz
Metz # Politique économique

Ce qu'attend l'Union des Entreprises 57 du futur maire de Metz

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L’UE 57 a invité tous les candidats à la mairie de Metz à venir s’exprimer pendant une heure sur leur programme économique. L'occasion de parler fiscalité, revitalisation du centre-ville ou transport en commun.

Gérard Pacary (directeur général de l'UE 57), Camille Bluma, (assistante de direction) et Jean Poullalion (président) ont écouté chaque candidat à la mairie de Metz individuellement pendant une heure. — Photo : © Jonathan Nenich

Réunissant 3 000 dirigeants de Moselle, l’Union des Entreprises 57 vient de recevoir l’ensemble des candidats qui briguent la mairie de Metz afin d'échanger sur leur programme économique. Tous ont répondu présent à l’invitation de l’organisation patronale, sauf Jean-Hugues Nyalendo (LFI) et Mario Rinaldi (LO). François Grosdidier (LR), Xavier Bouvet (EELV), Françoise Grolet (RN), Richard Lioger (LREM) qui sont en tête dans les sondages sont venus.

Inspirée par les propositions réalisées par les chefs d’entreprise du Grand Nancy et avec l’appui d’une étude KPMG commandée par le Medef, l’UE 57 a confectionné une liste de propositions ou de thèmes que les candidats pouvaient commenter. De façon très libre, les prétendants à la mairie ont naturellement suivi les sujets pointés en amont par l’organisation. « Chaque candidat a une attitude pro entreprise. Tous ont conscience qu’elles sont les créatrices de richesses et d’emplois pour le territoire », se réjouit Jean Poulallion, le président de l’UE 57 qui a justement fait de l’employabilité en Moselle sa feuille de route.

Des pistes pour aider les entreprises

L’organisation patronale s’est notamment interrogée quant à la pertinence ou non de conserver une telle pluralité d’organismes d’aides au développement local et à l’entrepreneuriat, qui reçoivent des financements publics : « 100 % des candidats ont fait le constat qu’il fallait rationaliser, soit en supprimant, soit en renforçant, dans tous les cas, en agissant », lance Jean Poulallion qui aimerait que la coopération entre les acteurs économiques et les élus soit renforcée.

La fiscalité qui pèse sur les entreprises était aussi un point crucial. Là encore les candidats se rejoignent sur le constat : « L’endettement de la Ville est important. Si la fiscalité ne devrait pas être allégée, elle ne devrait pas augmenter non plus », ressort Gérard Pacary, directeur général de l’UE 57. « Nous invitons le futur maire à planifier l’évolution de la fiscalité pour la durée du mandat. Les entreprises ont besoin de visibilité pour pouvoir connaître l’évolution de leurs charges et bâtir leur stratégie d’investissements », alerte toutefois Jean Poullalion. Le futur maire aura aussi en ligne de mire la revitalisation du centre-ville : « Les cellules vides chagrinent tout le monde. Certains candidats proposent de morceler les cellules, d’autres d’agir directement auprès des bailleurs. Les chiffres d’affaires baissent alors que les loyers augmentent, c’est problématique », expose le président.

« Chaque candidat a une attitude pro entreprise. Tous ont conscience qu’elles sont les créatrices de richesse et d’emplois pour le territoire »

L’UE 57 a averti les candidats sur le manque d’efficience des transports en commun, dans des zones pourtant économiquement dynamiques comme l’Actipôle, où PSA est notamment présent. L’aspect « Smart City » a aussi stimulé les esprits au sein de l’UE 57. L’institution attend de la Métropole qu’elle se digitalise, à la manière de nombreuses entreprises.

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