CCI de région Lorraine : Face au défi de l'union

CCI de région Lorraine : Face au défi de l'union

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— Photo : Le Journal des Entreprises

«Une ère nouvelle commence.» Avec ce sens de la formule qui le caractérise, Paul Arker a salué le geste des 40 membres de la CCI de région Lorraine qui l'ont désigné à l'unanimité comme président. Une ère nouvelle, parce que Paul Arker veut tirer un trait sur les querelles picrocholines qui caractérisaient le fonctionnement des chambres consulaires lorraines et enfin se mettre au «service des 69.000 entreprises de la région Lorraine». Premier signe: le bureau de la nouvelle chambre régionale est composé de deux membres issus des quatre chambres territoriales plus le président. «Tous les départements auront le même droit à la parole», soulignait Paul Arker. Qui en quelques mots, ébauchait le fonctionnement de la nouvelle structure: «Auparavant, en plus de leurs fonctions régaliennes, les chambres se sont emparées de ce qu'elles voulaient. La réforme nous demande de réfléchir au niveau lorrain. Dans les différentes chambres, nous allons voir où sont les meilleurs pour ensuite généraliser les bonnes pratiques».




Faire plus avec moins

Reste que le vrai défi que propose la réforme, c'est de faire plus avec moins d'argent, puisque les budgets consulaires vont diminuer de 5% sur 3 ans. Comment dans ce contexte garantir le service aux ressortissants? «Nous allons travailler lorrain, définir un schéma régional», insistait Paul Arker, pendant que François Pélissier, le président de la chambre territoriale de Meurthe-et-Moselle, pointait les «400 organismes de service aux entreprises qui existent déjà. C'est un outil à redimensionner». Si le ministre Novelli avait garanti que la réforme se ferait sans toucher aux emplois, les 500 personnels consulaires lorrains ont pour l'instant la garantie du président Arker que «les mouvements seraient limités». Mais celui-ci compte aussi sur la «pyramide des âges» pour faire des économies. Autre piste de travail, «faire émerger les pépites», proposait Michel Jubert, le président de la chambre territoriale de la Meuse. «Il y a des gisements d'emplois énormes que nous devons faire sortir.» Une proposition qui remportait l'adhésion de François Pélissier, qui lançait dans la foulée l'idée d'un «Plan Marshall des PME».




Influencer sur les politiques

Sur la question des infrastructures et plus précisément sur la question de l'aéroport, c'est Philippe Guillaume, président de la chambre territoriale de la Moselle, qui estimait, visiblement agacé, que «sans volonté politique, il ne peut pas y avoir de développement». Un avis partagé par François Pélissier, qui soutenait que le rôle de la chambre régionale «doit aussi être celui d'un influenceur» sur le monde politique. «Avoir un avis pertinent, ça ne coûte pas un kopeck, mais ça fait avancer les choses.» Saisi par la solennité du moment, Philippe Guillaume appelait à dire «stop à la nécrologie de la Lorraine. Nous avons l'impérieux devoir d'extirper le potentiel de la Lorraine». Le rendez-vous est pris.