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Benjamin Antoine (Agir Protection) : « La survie de mon entreprise est en jeu »
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Benjamin Antoine (Agir Protection) : « La survie de mon entreprise est en jeu »

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Le dirigeant d’Agir Protection, Benjamin Antoine, fait face à un impayé de 20 000 € qui pourrait faire vaciller toute son entreprise. Sa société de sécurité n’est pas la seule lésée : en organisant le championnat de France de montgolfière, cet été à Lunéville, l’association Les Zéphyrs aurait laissé une ardoise de plus de 200 000 €.

« Aujourd'hui, tout le monde se défausse autour de cette affaire, les élus en premier, alors qu'ils ont mis en avant cette manifestation comme une belle réussite », souligne le dirigeant d'Agir Protection, Benjamin Antoine — Photo : Jean-François Michel

« Pour retrouver ces 20 000 €, il faut que je fasse 700 000 € de chiffre, soit presque un an de travail. C'est comme ça, quand on a des marges très faibles, qui sont comprises entre 2 et 5 %. » C'est un dirigeant très inquiet pour la survie de son entreprise qui tente aujourd'hui d'obtenir le paiement d'une facture de 20 000 €, correspondant à une partie de la prestation effectuée pour l'association Les Zéphyrs, lors du championnat de France de montgolfière, organisé cet été à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). « Une première facture de 28 000 € a été honorée en octobre, pour les prestations effectuées en juillet. Pour les 20 000 € du mois d'août, je n'ai plus de nouvelles », précise Benjamin Antoine.

Des subventions attendues

Il n'est pas le seul : reçus le 24 janvier à la sous-préfecture de Lunéville, les prestataires de la manifestation cherchent aujourd'hui à récupérer une ardoise, dont le montant total dépasse les 200 000 €. « Les dirigeants de l'association veulent se placer en redressement judiciaire pour éteindre les créances », détaille Benjamin Antoine. « Mais nous ne les laisserons pas faire. Il y a des dettes, il faut les payer. » L'association attendrait le versement de près de 100 000 € de subventions, venant de la région Grand Est et de l'Europe, permettant aux prestataires d'espérer le versement d'une partie des montants facturés.

« Aujourd'hui, tout le monde se défausse autour de cette affaire, les élus en premier, alors qu'ils ont mis en avant cette manifestation comme une belle réussite », insiste le dirigeant d'Agir Protection. Pour Benjamin Antoine, le seul espoir d'obtenir une partie des montants dus réside dans le versement des subventions prévues à un tiers, qui pourrait ensuite régler une partie des factures.

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