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Belgatrans veut répondre à la demande de livraison du dernier kilomètre
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Belgatrans veut répondre à la demande de livraison du dernier kilomètre

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Transporteur et logisticien basé à Metz, Belgatrans vient d’investir plus de 2 millions d’euros dans une plateforme logistique, située dans la zone de l’Actipôle.

La nouvelle plateforme logistique de Belgatrans a nécessité un investissement de "plus de 2 millions d’euros" — Photo : Jean-François Michel

Tout sourire au milieu des 1 000 m² de sa nouvelle plateforme logistique, Mohamed Belgacem, le dirigeant du transporteur et logisticien Belgatrans, à Metz, n’a qu’un seul regret : ne pas avoir vu plus grand. "Je sais que nous serons très rapidement à l’étroit", concède le dirigeant. "J’ai déjà programmé un nouvel investissement, pour un bâtiment autonome, juste à côté de notre plateforme logistique, et disposant d’un espace de stockage réfrigéré. Ce sera pour 2025." En ligne de mire, la livraison de produits pharmaceutiques et de produits frais.

En attendant, Mohamed Belgacem veut s’appliquer à consolider la trajectoire de croissance de son entreprise : "Pour l’exercice 2022, nous devrions atteindre les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires", estime le dirigeant, qui emploie 35 salariés et a bouclé l’exercice précédent sur 3,8 millions d’euros d’activité.

Un marché en pleine croissance

Opérant dans des secteurs en pleine mutation, la logistique et le transport, Mohamed Belgacem revendique une forme de pragmatisme dans le pilotage de son entreprise : "Je suis à l’écoute de mes clients", résume le dirigeant, qui a lancé en 2018 le projet de création d’une plateforme logistique dédiée à la livraison du dernier kilomètre. Quatre ans plus tard, aux termes d’un investissement de "plus de deux millions d’euros", le dirigeant de Belgatrans veut maintenant consolider sa position sur la livraison du dernier kilomètre dans la métropole de Metz : "Nos clients, logisticiens ou transporteurs, rencontrent de plus en plus de problématiques pour livrer au centre-ville. Et pour s’en sortir, ils transitent par chez nous, pour optimiser les délais. Donc nous nous chargeons soit du dernier kilomètre, soit de l’enlèvement au premier kilomètre." Pour Mohamed Belgacem, ces problématiques liées à l’accès au centre-ville existent aussi dans les autres villes du Grand Est, comme Nancy ou Strasbourg, et permettent donc de "travailler pour nous déployer dans ces villes". Actuellement, le transport longue distance, qui était le cœur de métier de Belgatrans lors de la création de l’entreprise, en 2005, représente une part minoritaire de l’activité.

Mohamed Belgacem a créé Belgatrans en 2005, à Saint-Dizier — Photo : Jean-François Michel

À l’échelle de la France, le marché de la livraison du dernier kilomètre devrait atteindre 2,5 milliards d’euros en 2025, contre 1,1 milliard d’euros en 2016, d’après les données rassemblées par Les Echos Études. Et ce n’est pas la perspective de la création d’une ZFE à Metz, une zone à faibles émissions métropolitaine qui inquiète Mohamed Belgacem. Si l’intégralité de la flotte des 30 camions aujourd’hui exploités par Belgatrans était concernée par une interdiction de circulation au centre-ville, le dirigeant estime qu’il est encore "trop tôt" pour prendre un virage stratégique et décarboner sa flotte. "La réglementation est encore en cours d’élaboration. Nous nous adapterons en temps voulu", avance le dirigeant. "De toute façon, il faudra bien livrer les clients, et quel que soit le moyen de le faire, nous serons présents. C’est à nous d’être force de proposition au marché."

Située dans l’Actipôle de Metz, desservie par un axe autoroutier, la nouvelle plateforme logistique de Belgatrans reste à proximité immédiate du centre-ville.

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