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Aqoona digitalise les échanges entre les parents et les crèches
Moselle # Informatique # Innovation

Aqoona digitalise les échanges entre les parents et les crèches

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À 41 ans Razek Akir vient de créer la société Aqoona en Moselle. Cette plate-forme numérique compte faciliter la communication entre les parents et la crèche qui garde leurs enfants.

— Photo : © Jonathan Nenich

Le créateur

À 41 ans, Razek Akir change de vie en se lançant dans l’entrepreneuriat. Depuis 15 ans, ce Lorrain opérait en tant qu’ingénieur informatique à la Société Générale et au Parlement européen. En décembre 2019, avec son associé Frédéric Dolphen, il crée Aqoona, une SAS au capital de 70 000 euros. Après un mois d’existence, la start-up, hébergée au Thi’Pi de Thionville, est devenue la première de cette ville de Moselle à participer au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas en janvier dernier.

Le projet

Aqoona est une plateforme numérique mettant en lien les parents et les crèches à qui ils ont confié leurs enfants. Objectif : échanger des informations sur les enfants. Grâce à une tablette, les auxiliaires de puériculture renseignent les moments importants de la journée, les activités réalisées, les repas, les incidents, etc. Les parents accèdent à ces informations grâce à une application mobile. Ces derniers peuvent aussi communiquer à la crèche des informations concernant leur enfant, en cas de maladie ou d’allergie par exemple. Père de trois enfants, Razek Akir a créé cette start-up suite à son expérience personnelle : « A la crèche, les parents viennent tous chercher leurs enfants au même moment, ce qui ne facilite pas la communication avec les auxiliaires de puériculture : une file d’attente se crée, la confidentialité devient compliquée… Aqoona pacifie ce moment. Quand le parent vient récupérer son enfant, il détient déjà toutes les informations », explique Razek Akir, qui compte faire payer le service aux crèches à hauteur d’une dizaine d’euros par place et par mois. « Les établissements peuvent ensuite répercuter l’abonnement dans le prix de l’inscription. Les crèches publiques sont aidées par des organismes comme la CAF. Le coût est donc dilué et moindre pour elles », assure le dirigeant.

Les perspectives

Testant sa plateforme dans trois crèches à Metz, le créateur d’Aqoona compte équiper 50 crèches dès la fin de l’année. Grâce aux CES de Las Vegas, Razek Akir a pu mesurer l’intérêt de sa plateforme auprès d’autres pays : « Aux États-Unis, les gens raffolent de l’envoi d’informations en permanence sur leurs enfants. Notre modèle pourrait donc avoir de l’avenir outre-Atlantique », se réjouit le jeune chef d’entreprise qui assure avoir eu de nombreux contacts au Canada, en Belgique et en Afrique. Une quinzaine de crèches du Grand Est devrait s’équiper d’Aqoona dans les semaines à venir et Razek Akir prépare déjà une levée de fonds à horizon 2021 pour répondre à la demande croissante. « Des fonds d’investissement parisiens et lorrains suivent nos avancées », ponctue-t-il. La start-up espère aussi embaucher rapidement pour se développer. Pour se lancer, Aqoona a déjà pu compter sur la Bourse French Tech à hauteur de 25 000 € et sur la bourse start-up de la Région Grand Est, à hauteur de 30 000 €. Et si la start-up souhaite se concentrer sur les crèches, elle ne s’interdit pas d’étendre son marché aux maisons de retraite à moyen terme.

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