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Après les drones, DBI parie sur de nouvelles technologies
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Après les drones, DBI parie sur de nouvelles technologies

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Déjà has-been les drones ? Alors que 100% de son activité était liée à ces aéronefs il y a encore cinq ans, la TPE messine DBI se tourne aujourd'hui vers de nouvelles technologies.

A l'occasion de la cérémonie pour fêter les 10 ans d'existence de DBI, son dirigeant, Didier Billard (à droite), en a profité pour dévoiler ses nouvelles machines innovantes. — Photo : © Jonathan Nenich

Ils permettent d’accéder aux endroits les plus insolites, de collecter des informations qui, sans eux, nécessiteraient de déployer des moyens coûteux et chronophages : les drones. Apparus dans le paysage des entreprises il y a quelques années, certaines sociétés en ont fait leur activité. DBI, basé à Metz, en fait partie et propose des prestations d’observations aériennes et d’acquisition numérique ainsi qu’une analyse des données topographiques, de thermographie, de photogrammétrie ou encore de surveillance. « Le drone s’associe au mot rentabilité. Mais ce n’est pas un marché facile car beaucoup de grands groupes préfèrent former leurs propres employés au pilotage de drones plutôt que de faire appel à un partenaire extérieur », affirme Didier Billard, dirigeant de DBI. Un constat qui a amené le chef d’entreprise à innover.

L’intelligence des drones au service d’autres outils

« Nous avons lancé de nouvelles technologies pour résister », développe Didier Billard dont les clients sont majoritairement des entreprises de BTP. Il y a cinq ans, le parc de machines de l’entreprise était composé à 100 % de drones. Aujourd’hui, ils ne représentent plus que 40 % de la vingtaine d’appareils dont dispose le groupe. « Nous avons utilisé l’intelligence des drones pour la transposer dans d’autres machines », explique-t-il.

« Nous allons ouvrir un bureau d’études à Metz afin de pousser l’analyse des données »

DBI mise désormais sur un scanner 3D, capable de capturer l’environnement avec des images panoramiques colorisées, recouvertes d’un nuage de points précis, essentiel pour les maquettes de bâtiments où tout peut se jouer au millimètre. « Notre activité via ces scanners dégage 30 % de notre CA. Ils sont plus performants en termes de quantité d’informations que les drones », expose le dirigeant. Par ailleurs, DBI a développé des caméras endoscopiques et des robots d’inspection équipés de caméras classiques, thermiques et infrarouges. « Petits, ils permettent d’accéder aux zones sombres, aux galeries et égouts, et s’adaptent à tous les types de sols. Nous les développons en interne », expose Didier Billard dont la société emploie trois personnes et réalise un chiffre d’affaires de 250 000 €. Ces robots devraient être lancés sur le marché prochainement.

« Nous sommes à un tournant technologique »

« Il existe de cruels manques dans la variété des outils. C’est aussi la raison pour laquelle nous essayons de développer la branche robotique. Nous allons aussi mettre en place un bureau d’études à Metz afin de pousser l’analyse des données et de proposer une offre plus étoffée. Nous sommes à un tournant technologique pour métamorphoser l’entreprise », expose Didier Billard qui s’appuie aussi sur des clients nationaux tels que Bouygues, Vinci ainsi que d’autres grands groupes.

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