A31 bis : vers la fin des bouchons ?

A31 bis : vers la fin des bouchons ?

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Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises édition Lorraine, avril 2019.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Près de 100 000 usagers par jour entre Nancy et le Luxembourg et des embouteillages à la régularité insupportable. Cacophonie sur la route, cacophonie en coulisse aussi, pour trouver un moyen de désengorger cette route décisive pour l’économie lorraine. La solution pour beaucoup, c'est le projet d’une A31 bis, dont les études sont en cours et dont le coût, dépasserait le milliard d'euros. L'infrastructure serait financée à hauteur de 500 millions par l’État, le reste devrait être financé par un concessionnaire, qui devra rentabiliser l'infrastructure via un péage à un péage situé après Florange.

Selon un sondage réalisé par la Chambre de commerce et d’Industrie de la Moselle, 88 % dirigeants de la région estiment l’A31 bis prioritaire pour le développement économique du territoire. Les élus y voient aussi une nécessité, à condition que le tracé adopté ne nuise pas aux communes. Les concertations citoyennes sont légion et la dernière réunion publique a eu lieu début mars à Metz. À l’État seul pourtant reviendra la décision de donner suite, ou non, au projet via un décret en conseil des ministres pour fixer les modalités de l'autoroute.

À Florange, la perspective de voir l’A31 bis traverser la Ville sur cinq kilomètres apparaît comme une défiguration de l’espace urbain. Dommage collatéral que le maire Rémi Dick ne semble pas disposer à accepter, lui qui se bat pour qu’un tracé alternatif voie le jour : un tunnel qui passerait à une trentaine de mètres en dessous de la commune. « Nous sommes prêts pour le marathon judiciaire si le tracé de cette route ne correspond pas aux Florangeois. Nous accepterons tout sous réserve de nuisances sonores », affirme-t-il. D’autant que ce tracé, appelé F4, « exproprierait cinq à six entreprises du territoire, ce qui pourrait engendrer la perte de 200 à 300 emplois sur notre commune », poursuit le maire. L'État devrait rendre une première analyse, sur le tracé adopté, avant le mois de septembre. D'ici là, les coups de klaxons ne devraient mollir.