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2023 sera faible en production immobilière selon le baromètre d'Arthur Loyd Lorraine
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2023 sera faible en production immobilière selon le baromètre d'Arthur Loyd Lorraine

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À l’occasion de la présentation de son baromètre de l’attractivité immobilière en Lorraine, le commercialisateur Arthur Loyd Lorraine (120 000 m2 transactés en 2022) prévoit une année faible en production immobilière, tout en présentant quelques projets emblématiques en cours de commercialisation.

Cellules en cours de commercialisation par LOKO à Toul — Photo : Loko

Au centre des congrès Jean-Prouvé à Nancy et devant un parterre d’une centaine de professionnels de l’immobilier conviés ce 7 mars 2023, Grégory Bigel, président d’Arthur Loyd Lorraine, réseau spécialisé en immobilier d’entreprise, justifie la faible production immobilière en 2023. "Le cycle de vie d’un immeuble neuf se situe autour de 3 ans", démarre le spécialiste de l’immobilier. "Nous commercialisons en ce moment des projets lancés en 2020, année où la projection dans l’avenir n’était pas simple. Il est logique que 2023 soit une année faible en production". À cela s’ajoutent les pénuries de matériaux subies après le grippement de l’économie mondiale et enfin l’inflation depuis plusieurs mois, qui, par voie de conséquence, impactent la production immobilière.

Nancy étant par ailleurs classée par le baromètre Arthur Loyd comme la 7e ville la plus attractive de France pour l’installation des entreprises, il n’y a donc pas de difficultés face à la demande mais plutôt face à l’offre, ce qui tend le marché avec des loyers dans le tertiaire en hausse de 6 % sur le dernier trimestre 2022, par exemple.

Des projets emblématiques rapidement saturés

Ainsi, la raréfaction des projets qui arrivent sur le marché joue en faveur d’une bonne occupation. Pour exemple, la ZAC de Lesménils près de Pont-à-Mousson, longtemps en friche, retrouve un fort dynamisme commercial à la faveur de son extension lancée en 2020. Un dynamisme qui se poursuit par l’implantation prochaine d’un hôtel B & B de 69 chambres et 6 500 m2 de foncier supplémentaire à bâtir. Tout comme du côté de Toul, où le projet immobilier Loko est en commercialisation avec 5 200 m2 de locaux disponibles à la vente, sur une zone où Arthur Loyd indique avoir un taux de 100 % de placement de son foncier en 2022.

Les friches, nouvelles réserves de fonciers pour les promoteurs

Le dirigeant d’Arthur Loyd en Lorraine salue par ailleurs les contraintes imposées par la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Concrètement, cette loi prévoit de diviser par deux l’artificialisation des sols d’ici 2030 et d’atteindre l’objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2030. Une obligation plutôt très bien accueillie par le dirigeant : "Il faut prendre la contrainte du bon côté", assure Grégory Bigel. L'entreprise d'immobilier voit en cette loi de nombreuses opportunités de réhabilitation des friches : "nous avions présenté à Metz un programme intitulé La Moselle riche de ses friches. Nous pensons que la Lorraine peut tirer son épingle du jeu en immobilier grâce à ses friches".

L’ambition d’Arthur Loyd est d’accélérer la création d'offres, notamment par la réhabilitation. Un pari sur l’intérêt des entreprises pour ce type de projet immobilier : "Nous construisons sans clients, en faisant le pari qu’au moment de la mise en marché nous trouverons un acquéreur ou un locataire" conclut le président d’Arthur Loyd Lorraine.

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