
Plusieurs dizaines de milliers d’emplois à pourvoir mais un nombre de candidats malheureusement insuffisant et des recrutements différés. Tel est le dilemme auquel est confrontée depuis de nombreux mois l’industrie française qui voit ainsi sa compétitivité amoindrie. Les causes de cette inadéquation sont à rechercher à la fois dans l’absence de compétences recherchées - soudeurs, ajusteurs, chaudronniers - du fait de formations inadaptées, mais aussi et surtout dans la désaffection des jeunes diplômés pour un secteur d’activité qui ne fait plus rêver.
Déficit d’attractivité
Si l’industrie française, après avoir traversé des années difficiles, semble être redevenue un secteur dynamique et créateur d’emplois, elle souffre encore auprès des jeunes générations d’un déficit d’image. Les fermetures d’usines et la multiplication des plans sociaux à la fin du siècle précédent ont durablement ancré dans les esprits les stigmates d’un secteur sinistré. Cette triste réputation rebute la génération des Millenials en quête de sens et de bien-être au travail, pas toujours compatibles avec la dimension d’une PME. D’autres notions liées à la pollution supposée ou à l’organisation du travail en mode tayloriste (travail à la chaîne) plombent le secteur industriel dans l’imaginaire collectif.s
Un secteur dynamique
Pourtant l’industrie est un des secteurs économiques qui a connu en France sans doute la plus forte modernisation au cours des dix dernières années. Aéronautique, construction navale, agroalimentaire, chimie, pharmacie, biotechnologies, énergie, automobile, électronique…. Toutes les composantes de l’industrie hexagonale, quelles que soient leurs tailles, ont entamé leur révolution digitale vers l’usine du futur. Le 4.0 se décline désormais en robotique, intelligence artificielle et big data et les efforts semblent payants. Alors que le gouvernement vient de lancer le « Pacte productif » pour améliorer la compétitivité des métiers industriels, les jeunes commencent à percevoir le changement. Ainsi 66 % des 18-34 ans ont désormais une opinion favorable de l’industrie (selon un sondage Harris Interactive de mars 2019) et 56 % d’entre eux se disent même prêts à recommander ce secteur d’activité à leurs amis.
Attirer les jeunes diplômés
Reste à savoir comment les entreprises peuvent surfer sur ce nouvel engouement pour attirer à elles les compétences dont elles ont besoin.
Dans un contexte économique incertain, PME et ETI industrielles connaissent toujours d’importantes difficultés pour recruter :
pourquoi, quels sont les leviers à activer – formation, rémunération - pour attirer les talents ?
Comment séduire les Millenials avec une nouvelle donne managériale :
management horizontal, réduction des niveaux hiérarchiques, management par projet, actionnariat salarial, intéressement-participation, télétravail, 35 heures… ?
Le VTE (volontariat territorial en entreprise) est-il le sésame pour embaucher les jeunes diplômés dans les PME industrielles du territoire ?
Autant de questions qui seront au cœur de la conférence-débat organisée par Le Journal des Entreprises le 29 janvier 2020 à 15h30 en partenariat avec le Salon Industrie Grand Ouest au Parc des Expositions de Nantes.
Pour en débattre :
- Stéphane Degres, directeur régional ouest, Groupe CESI
- Valérie Drouault-Gourmel, Chef d'entreprise, IDEM 85
- Yann Jaubert, Président du groupe Alfi Technologies, Ambassadeur de la French Fab ;
- Yves Olivier Lenormand, Délégué Régional Airbus Développement, Responsable Relations Extérieures Airbus Nantes et Saint-Nazaire ;
- Alain Mauny, Directeur Régional Pôle Emploi Pays de la Loire ;
- Emmanuel Aumonier, Directeur Commercial et Marketing du Groupe Actual.
Débat animé par Philippe Flamand, Directeur des rédactions du Journal des Entreprises.
Inscription obligatoire
