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Xenothera : Second tour de table pour deux millions d'euros
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Xenothera : Second tour de table pour deux millions d'euros

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La biotech nantaise Xenothera, qui développe un immunosuppresseur innovant, a bouclé une seconde levée de fonds de deux millions d'euros.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Créée en 2014 par une équipe médicale spécialiste des greffes et un vétérinaire de réputation mondiale, basée à la Faculté de médecine de Nantes, la société Xenothera est spécialisée dans le domaine de l'immunologie et du génie génétique. Après une première levée de fonds de 810.000 euros fin 2014, Xenothera vient de procéder à un second tour de table qui lui a permis de récolter deux millions d'euros. Les investisseurs initiaux ont renouvelé leur participation au capital : le fonds Pays de la Loire Développement, les business agels du réseau Abab à hauteur de 380.000 euros et des investisseurs privés. Tandis que le fonds Starquest, le fonds régional Idée et les business angels des Arts et Métiers (AMBA) ont fait leur entrée. Cette nouvelle levée de fonds est destinée à financer, à partir de 2017, le démarrage des essais cliniques pour le produit phare de Xenothera : un immunosuppresseur pour la greffe. « Notre positionnement est un peu atypique sur ce produit. Nous attaquons un marché existant, représentant 500 millions d'euros, avec une technologie de rupture », explique le docteur Odile Duvaux, directrice générale de Xenothera. La biotech possède par ailleurs un portefeuille de produits à un stade plus préliminaire. Tous sont protégés par une licence exclusive et mondiale du brevet au nom de Xenothera.

Un produit contre le virus Ébola

Parmi eux figure une molécule dont l'action protectrice contre le virus Ébola a été saluée par un récent article dans une revue scientifique. Sa mise sur le marché ne devrait toutefois pas intervenir avant 2020 ou 2021. Même si la commercialisation de ces produits reste lointaine, Odile Duvaux réfléchit déjà au modèle de sortie. « Nous n'excluons pas de vendre nos molécules à un grand de la pharmacie mais nous avons également la chance de pouvoir envisager de commencer la commercialisation par nous-même. Une stratégie qui me plaît car elle permet une valorisation plus intéressante de la société et parce que je suis entrepreneur », avance Odile Duvaux.

D'Auchan aux biotechs

Profil atypique, Odile Duvaux, médecin et normalienne, a en effet travaillé sept à huit ans chez Auchan sur des problématiques d'organisation et de stratégie, avant de créer et développer le cabinet DMJ Consultants. « Xenothera ne dégage pas encore de chiffre d'affaires mais nous générons de la valeur et aurons créé sept nouveaux emplois sur deux ans », conclut la dirigeante, qui a programmé les recrutements d'un directeur scientifique et d'un ingénieur ou chef de projet de recherche.

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