
Contre le Covid-19, la biotech nantaise Xenothera (7 salariés) pense avoir l’arme fatale : XAV-19, c’est son nom de code, est un mix d’anticorps protecteurs similaires à la réponse naturelle de l’homme, qui neutralisent le virus et l’empêchent de se multiplier. « Ils ont l’immense avantage d’éviter le processus pathologique d’ADE, pour antibody-dependent enhancement, processus dramatique par lequel les anticorps, au lieu de soigner l’infection, l’aggravent rapidement », explique la biotech nantaise membre d'Atlanpole.
« Ces anticorps peuvent être produits en quantité importante, ce qui n’est pas le cas des anticorps purifiés à partir des sérums de patients ayant guéri de l’infection », poursuit Xenothera, évoquant la piste la plus privilégiée du moment par les scientifiques.
Trois millions à lever pour produire les premiers lots
Le Xav-19 est actuellement en cours d’essai clinique chez l’homme. Son procédé pharmaceutique est sécurisé et validé par les autorités réglementaires. Pour démarrer le développement du traitement, Xenothera a besoin du soutien financier des institutions : elle cherche donc 3 millions d’euros pour produire les premiers lots qui pourraient être disponibles pour l’homme dans quelques mois.
La biotech nantaise a été créée en 2014 par une équipe médicale spécialiste des greffes et un vétérinaire de réputation mondiale. Elle a sorti en 2018 son premier traitement, un immunosuppresseur pour la greffe. Dirigée par Odile Duvaux, Xenothera a conclu quatre levées de fonds en cinq ans, parvenant à réunir dix millions, dont 40 % sous forme d’aides de l’État