Nantes

Biotech

Xenothera cherche trois millions d’euros pour développer son traitement contre le coronavirus

Par Amandine Dubiez, le 19 mars 2020

La biotech nantaise Xenothera pense détenir une clé thérapeutique pour les infections à coronavirus. Elle cherche 3 millions d’euros pour produire les premiers lots de XAV-19, le mix d’anticorps qui pourraient être disponibles pour l’homme dans quelques mois.

Modélisation d'un virus
La biotech nantaise Xenothera pense avoir trouvé un traitement contre le coronavirus. — Photo : CDC via AP

Contre le Covid-19, la biotech nantaise Xenothera (7 salariés) pense avoir l’arme fatale : XAV-19, c’est son nom de code, est un mix d’anticorps protecteurs similaires à la réponse naturelle de l’homme, qui neutralisent le virus et l’empêchent de se multiplier. « Ils ont l’immense avantage d’éviter le processus pathologique d’ADE, pour antibody-dependent enhancement, processus dramatique par lequel les anticorps, au lieu de soigner l’infection, l’aggravent rapidement », explique la biotech nantaise membre d'Atlanpole. 

« Ces anticorps peuvent être produits en quantité importante, ce qui n’est pas le cas des anticorps purifiés à partir des sérums de patients ayant guéri de l’infection », poursuit Xenothera, évoquant la piste la plus privilégiée du moment par les scientifiques.

Trois millions à lever pour produire les premiers lots

Le Xav-19 est actuellement en cours d’essai clinique chez l’homme. Son procédé pharmaceutique est sécurisé et validé par les autorités réglementaires. Pour démarrer le développement du traitement, Xenothera a besoin du soutien financier des institutions : elle cherche donc 3 millions d’euros pour produire les premiers lots qui pourraient être disponibles pour l’homme dans quelques mois.

La biotech nantaise a été créée en 2014 par une équipe médicale spécialiste des greffes et un vétérinaire de réputation mondiale. Elle a sorti en 2018 son premier traitement, un immunosuppresseur pour la greffe. Dirigée par Odile Duvaux, Xenothera a conclu quatre levées de fonds en cinq ans, parvenant à réunir dix millions, dont 40 % sous forme d’aides de l’État

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