Après avoir investi plus de 10 millions d’euros dans une nouvelle usine de 13 000 m², près de Bucarest, en Roumanie, le groupe nantais Wirquin, spécialisé dans les produits de plomberie et sanitaire, injecte 1,3 million d’euros dans son site de Carquefou, près de Nantes, pour créer une unité de production injection entièrement automatisée. Elle permet au plasturgiste de relocaliser à Nantes la nouvelle version d’un produit d’évacuation jusqu’à présent fabriqué en Chine.
"Produire en France engendre un surcoût de 6 à 7 % que nous ne récupérerons pas sur le prix de vente. Mais nous espérons financer le surcoût de cette production française en étant plus performants sur la livraison au client et en évitant les à-coups dans la gestion des stocks", explique Grégory Le Coënt, vice-président du groupe. La logique de Wirquin est de fabriquer les produits au plus près de leur centre de gravité commercial, via les six usines que compte le groupe à travers le monde. "Notre stratégie consiste à répondre aux besoins des clients au moindre coût économique et écologique", plaide le dirigeant.
Rattrapage du chiffre d’affaires en 2021
Wirquin a réalisé ces investissements dans un contexte difficile marqué par un recul de 4 à 5 % de son chiffre d’affaires 2020 à 110 millions d’euros, sous l’effet de la crise sanitaire. L’entreprise, qui emploie 1 200 salariés dans le monde et près de 300 à Carquefou, se montre optimiste pour l’année à venir et table sur un chiffre d’affaires de 125 à 130 millions d’euros en 2021. La rentabilité pourrait toutefois être pénalisée par l’indisponibilité des matières premières et la forte hausse du prix des containers. Si le dirigeant n’envisage pas de croissances externes en cette année de reprise, la question pourrait revenir à l’ordre du jour en 2022 ou 2023.
