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Velco change de braquet avec ses guidons connectés
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Velco change de braquet avec ses guidons connectés

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La start-up nantaise Velco est en plein sprint : de quelques centaines de ses guidons connectés commercialisés en 2019, 40 000 deux roues pourraient en être équipés l'an prochain. Les vélos électriques de l'Elysée en font partie.

La start-up Velco devrait équiper l'an prochain autour de 40 000 deux roues. — Photo : Velco

Velco trace sa route avec en ligne de mire une fin d’année 2020 et une année 2021 qui, si l’on suit la trajectoire fixée par son président Pierre Regnier, feront franchir une énorme étape à la start-up nantaise de 20 salariés. "Notre chiffre d’affaires était négligeable l’an passé, entre 50 000 et 100 000 euros. Nous terminerons cette année largement au-dessus du million d’euros." Et alors que ses solutions connectées pour deux roues n’ont été vendues qu’à quelques centaines d’exemplaires en 2019, "nous avons équipé entre 11 000 et 12 000 véhicules en 2020 et espérons atteindre 40 000 l’année prochaine."

90 % de l’activité avec le cycle

La start-up née en 2016 connaît une accélération de sa croissance liée au boom de la pratique du vélo. Le cycle "constitue à ce jour 90 % de notre activité", note Pierre Regnier, les autres véhicules étant en mesure d’être équipés des solutions Velco étant les motos, scooters et trottinettes. Surtout, et là est la principale explication à son développement, la société qui vient tout juste de déménager, commercialise ses produits depuis peu.

En 2019, Wink bar équipait ses premiers vélos. Derrière ce nom, un guidon connecté à une application maison. Le tout permet notamment de géolocaliser le deux-roues (notamment en cas de vol) et sert aussi de navigateur GPS (le guidon vibre vers la gauche ou vers la droite et des leds s’allument en fonction de la route à prendre). Cet été, est sorti Nuotrax, guidon (avec son application) qui s’intègre aux vélos électriques et qui lui aussi assure une géolocalisation à distance, active une alarme si besoin, et aspire les données du cycle, favorisant la maintenance préventive. Et enfin toujours cet été, a été commercialisé Onitrax, destiné à tous types de deux roues et principalement aux motos. Ce traceur GPS, un petit boîtier, collecte les données du véhicule pour en connaître sa position et obtenir là encore différentes données utiles pour jauger sa consommation.

Un développement à l’international

"Nous ne faisons que du BtoB", précise Pierre Regnier. Des opérateurs de transport public comme Transdev ou Keolis utilisent des solutions Velco. Des collectivités qui gèrent leur flotte de vélos également. "Nous équipons les Véligo, les vélos électriques en location longue durée en Île-de-France", illustre le dirigeant. Le personnel de l’Élysée, grâce à un partenariat avec le concepteur vendéen de vélos Arcade Cycles (90 salariés, 24 M€ de CA), utilise également les guidons connectés de la start-up nantaise. La Manufacture Française du Cycle à Machecoul (500 salariés, 125 M€ de CA) est aussi intéressée pour équiper un vélo de la marque Nakamura pour l’enseigne Intersport. "Nous souhaiterions travailler avec la Ville de Nantes, mais c’est compliqué", glisse, évasif, Pierre Regnier.

Le développement de Velco passe par l’international et deux patries du vélo, la Belgique et les Pays Bas. Pays Bas où se situe l’un de ses gros concurrents, Conneqtech, l’autre étant en Estonie. Le projet en est à un stade embryonnaire. L’autre dossier qui nourrira prochainement l’activité de la start-up implique Norauto, qui commercialise une large gamme de cycles électriques. Mais à ce sujet Pierre Reignier entretient le suspens : "Ce sera pour 2021, et tout ce que je peux vous dire, c’est que ce sera d’envergure."

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