Mobilisation générale dans les Pays de la Loire en faveur de STX, l’un des fleurons industriels français. Ce constructeur de paquebot n’a jamais connu une période aussi faste. Son carnet de commandes est presque plein pour dix ans, grâce à des commandes ou des intentions de commandes portant sur quatorze paquebots.
Crise de la maison mère
Pourtant, l’avenir de cette entreprise basée à Saint-Nazaire, qui emploie 2 600 salariés et qui draine dans son sillage un important réseau de sous-traitants, est incertain. Le problème vient de Corée, siège du groupe STX, la maison mère du chantier naval français. Le groupe a été placé sous procédure judiciaire et doit présenter un plan de restructuration en septembre. Lourdement endetté, le groupe est menacé de faillite. La question de la vente du chantier naval de Saint-Nazaire, dont l’Etat détient un tiers du capital, va donc une nouvelle fois être posée.
Pour assurer la pérennité du chantier naval, le conseil régional des Pays de la Loire « se tient prêt à participer au futur tour de table financier et donc à entrer au capital si la situation l’exigeait », indique son président Bruno Retailleau, qui précise que « les modalités et les montants de cette contribution seront naturellement fixés une fois que les besoins financiers seront précisément déterminés, que les conditions d’un vrai projet industriel de reprise seront réunies mais également que la
position de l’Etat sera arrêtée puisqu’il dispose d’un droit de véto sur l’entrée de nouveaux repreneurs ».
Cette proposition a fait l’objet d’un vœu du conseil régional des Pays de la Loire, adopté à l’unanimité.
