Le créateur
Ingénieur de formation en électronique et technologies numériques, Hubert Marionneau, 37 ans, s’est appuyé sur son expérience professionnelle pour fonder à Nantes sa start-up, Ubby Energy. Après avoir travaillé quatre ans pour un sous-traitant d’Alstom et s’être occupé des systèmes d’information voyageur du TGV (écran et haut-parleur), il rejoint le fabricant de panneaux solaires basé à Carquefou (Loire-Atlantique) Systovi comme responsable des projets électroniques. Au cours des quatre années passées dans cette PME, Hubert Marionneau a notamment développé une carte électronique de commande d’un module de ventilation, permettant entre autres de chauffer une maison avec la chaleur des panneaux solaires. Puis, il intègre en tant que responsable de l’innovation Abri Plus, société fabriquant des abris (particulièrement de vélos) basé à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Là, il travaille sur la thématique de l’énergie. En septembre 2020, il lançait Ubby Energy.
Le concept
Hubert Marionneau a conçu un système de stockage solaire matérialisé par une armoire reliée à des panneaux solaires, armoire "qui devient le gestionnaire de l’énergie de la maison", précise-t-il. Le principe, sur le papier, est simple : l’énergie produite est utilisée en direct, le surplus emmagasiné dans des batteries. "L’idée est de ne pas acheter d’énergie au réseau classique d’EDF", note le fondateur d’Ubby Energy. Et de préciser que la plus-value par rapport aux systèmes existants est que si jamais une coupure d’électricité se produit, la maison continuera à être alimentée en énergie en puisant dans la réserve.
À Nantes, une maison témoin de 130 m² est équipée de la technologie de la start-up. "Depuis le 20 septembre, la facture d’électricité, hors abonnement, n’est que de 4 euros alors qu’elle aurait dû se chiffrer autour d’une soixantaine", note Hubert Marionneau. Lui conçoit l’armoire, sa fabrication et son installation sont confiées à une entreprise spécialisée dans ce métier depuis 40 ans dont il souhaite taire le nom. Ubby Energy cible autant le marché des particuliers que celui des professionnels (entreprises, restaurants…). "Nous allons bientôt équiper un hôtel dans les Caraïbes", assure-t-il.
Les perspectives
Le fondateur de la start-up, qui envisage de s’adjoindre les services d’un associé très rapidement, affirme que 14 projets sont en cours de discussion. Par ailleurs, il songe à déployer sa solution en vue "de créer des lotissements autonomes en énergie" puisque selon lui "il est techniquement possible de le faire". S’il ne se fixe pas d’objectif chiffré sur le nombre d’installations dans les mois à venir (il précise simplement que son chiffre d’affaires pourrait approcher les 100 000 euros), Hubert Marionneau a malgré tout une idée de vers où ses projets le mèneront. "À terme, je souhaiterais créer un système couplant le solaire, le vent et l’eau pour produire et stocker de l’énergie afin de s’approcher de l’autonomie totale."
