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Theam revient dans la course en diversifiant ses produits et ses marchés
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Theam revient dans la course en diversifiant ses produits et ses marchés

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Placée en redressement judiciaire, puis liquidée en 2013, la société Theam, qui fabrique des tapis convoyeurs à béton pour la construction, a retrouvé la santé. Reprise par 5 anciens cadres, elle rebondit grâce à la diversification de ses produits et à l'export.

Theam est l'un des principaux acteurs mondiaux sur le marché des tapis convoyeurs à béton — Photo : Theam

C’est l’histoire d’une renaissance. Considérée comme l’un des leaders sur le marché des convoyeurs à béton, la société Theam subit de plein fouet la crise de 2008. Son chiffre d’affaires dégringole de 14 à 6 millions d’euros, ses effectifs de 80 à 45 salariés. L’entreprise est placée en redressement judiciaire en 2012, puis liquidée en 2013.

« L’entreprise a subi un double effet : le recul du secteur de la construction en France et l’effondrement de son principal marché export. Pendant les deux à trois ans qui ont suivi la crise, nous n’avons pas vendu un seul tapis sur ce marché qui représentait 30 % du chiffre d’affaires », raconte Hortensia Raminoarisoa. Responsable administratif, finance et RH chez Theam, elle fait partie des 5 cadres qui ont repris, en 2013, l’activité de l’entreprise, présidée par Jean-Baptiste Merian.

Un an plus tard, Theam a emménagé dans un nouveau site de 5 300 m² à Sautron, renoué avec la rentabilité et décidé d’en faire profiter les salariés via un contrat d’intéressement. La PME emploie aujourd’hui 50 salariés pour un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros, en croissance régulière chaque année.

Diversification hors béton

« Après une période d’intense communication auprès de fournisseurs et clients qui nous ont suivis, nous avons axé notre stratégie sur la diversification des produits et des marchés pour être moins exposés aux aléas de la conjoncture », expose Hortensia Raminoarisoa.

Outre les tapis convoyeurs à béton, entièrement fabriqués dans son atelier de Sautron (Loire-Atlantique), Theam installe désormais sur les véhicules de ses clients des produits dont il est le distributeur exclusif sur la France : des bras délivrant des enrobés maintenus à chaud à l’arrière des bennes, un système permettant de contrôler les camions à distance via une radiocommande, ainsi que des gammes spécifiques pour les graviers, bois et les granulats… « Ces équipements ont comme point commun de viser à accroître la rentabilité et la sécurité des chantiers de nos clients, en augmentant les rotations de livraison pour les véhicules équipés, en prévenant les TMS, les risques mortels d’écrasement et de brûlure », précise la responsable.

Redéploiement à l’export

Parallèlement, la PME est repartie à l’assaut des marchés export. Elle a ainsi créé, en 2018, une filiale sur son principal marché export qu’elle ne tient pas à citer. Après 18 mois d’exploitation, elle a engrangé plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. En Europe, elle exporte principalement en Allemagne, en Suisse, en Autriche et dans les pays scandinaves. Elle répond également à des demandes ponctuelles en Asie, en Afrique du Sud ou encore dans les Émirats Arabes Unis, sans avoir engagé de démarche structurée dans ces pays.

« L’international est dans l’ADN de notre société. Il représente à nouveau 30 % de notre chiffre d’affaires. L’objectif est de porter cette part à 40 ou 50 %. L’export, c’est notre salut, d’autant plus que nous voyons poindre un risque de repli du marché de la construction en France. Pour progresser encore sur les marchés mondiaux, nous comptons sur notre avance technologique dans le domaine du convoyeur béton, notre offre diversifiée qui est unique et le made in France qui est un vrai atout, comme gage de qualité », analyse Hortensia Raminoarisoa.

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